Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 février 2016 4 04 /02 /février /2016 15:04
Le Pendu, arcane XII : sacrifice ou sagesse ?

ASSOCIATIONS DU PENDU

Signe astrologique : lion. Couleur : jaune.
Bijou : alliance en or. Nombre : 11.

Jour : dimanche.
Saison : été brûlant.
Objet fétiche : règle.
Mots-clés : détermination, force intérieure, maîtrise, lutter, vaincre. La fleur : rose rouge.

Arbre : acacia.

LE PENDU

« Je me demande : qu’est-il advenu de son jupon de dentelle

De ses souffrances, de sa démarche

De son parfum de canne à sucre, au printemps, là-bas ? »

César Vallejo

Le nombre XII. Image du pendu qui hantait les campagnes au Moyen Âge, image d'une situation effrayante que personne ne souhaite vivre. Mais celui- là n'a commis aucun acte répréhensible, bien au contraire ! Le personnage est pendu par le pied gauche, la jambe droite pliée derrière la jambe gauche à hauteur du genou, les bras sont croisés derrière le dos. A-t-il l'air angoissé ou malade dans une telle situation, qui est l'inverse de la pendaison « normale », bien que n'étant guère plus confortable? Nullement! Notre homme garde un visage serein, calme, les yeux sont même grands ouverts. Avec cette lame, nous abordons la deuxième série des lames du tarot, celle qui doit nous conduire à une forme supérieure de vie, à la conscience éclairée de l'homme libéré de toutes contingences matérielles, de toute forme de pouvoir. Pour le Pendu, la vie se joue dans d'autres domaines et avec d'autres moyens, comme le confirme le bleu de ses cheveux et de ses chaussons. Le Pendu nous invite à voir l'existence sous un autre angle, peut-être même à l'envers de ce que l'on nous a appris ! Il nous propose de faire taire notre égoïsme, d'accepter les épreuves de l'existence non comme d'inutiles brimades mais comme une voie nécessaire sur le chemin de notre évolution et de notre développement personnel. De chaque côté du Pendu, deux troncs d'arbres jaunes avec six encoches rouges : les blessures que s'inflige le Pendu sont riches et fertiles, elles permettent de faire régner l'amour et la compassion à la place de la haine et de la rancune. Celui qui pardonne, dit-on, ne se trompe jamais ! Tout ici-bas a sa raison d'être et s'accrocher désespérément aux choses ou aux êtres ne sert à rien. Le Pendu est également synonyme d’amour inconditionnel, on ne se tourne plus vers un seul être, mais vers tous les êtres humains, on œuvre pour l’universel et non plus pour le particulier.

Concrètement : le Pendu est une lame hautement spirituelle. Nullement à l'aise ou efficace pour tout ce qui con- cerne le matériel, elle parle d'attente, de blocage, de restriction. Pour celui qui sait la vivre sur un plan supérieur, elle évoque la rencontre avec le divin et la découverte de valeurs nouvelles et éternelles. Elle est aussi le signe d'un être sensible et réceptif.

AMOUR : sur un plan supérieur, il s’agit comme nous l’avons vu dans le texte de présentation d’amour incondition- nel, pur et libre ; dans un sens plus général, le Pendu est blo- qué, en attente, son amour n’est pas reconnu, à moins qu’il n’y ait une période de séparation. Le Pendu accepte de se sacrifier par amour, par compassion pour l’autre, par affection réelle, il est incapable de la moindre possessivité qui ne l’inté- resse nullement, ce qu’il aime : la liberté de l’autre, sa joie, sa réalisation, son bonheur.

La meilleure tactique : continuer à vivre du mieux qu’on le peut, ne pas attendre l’autre, il est souvent dans une situation de déni de réalité, de déni d’amour. Lâchez prise, s’il sait se redresser, tout ira bien, sinon amour impossible.

AMITIÉ : un vrai ami, un pur, un ami de toujours. On peut le comparer au Petit Prince de Saint-Exupéry. Un être rare et précieux.

FAMILLE/ENFANTS : il est rarement fait pour vivre en famille, il aime les enfants, mais il l’entrave dans son cheminement spirituel ou religieux, il a besoin de calme et de réflexion.

TRAVAIL : à part la vie religieuse, monacale ou le dévouement à un mouvement humanitaire, notre pendu est mal à l’aise dans le social, il y devient vite chômeur, il a tout de l’inadapté social. Par contre, il peut aussi se situer dans des domaines tels que la voyance, la mediumnité, l’astrologie, lire dans les étoiles, les cartes, l’universel.

LOISIRS : il aime la nature, la campagne, les herbes, il peut d’ailleurs être un excellent herboriste, un chasseur de papillons, un jardinier, le roi du potager. Il aime aussi la pein- ture et les oiseaux.

BIEN-ÊTRE : du calme et encore du calme, une médita- tion active, un besoin de se ressourcer dans un lieu désert, où personne ne viendra troubler son recueillement et sa fusion avec le cosmos.

SANTÉ : les pieds, le système lymphatique, les poumons, des angoisses, des tics, un petit risque dépressif est toujours à craindre.

MAISON: une maison quasi monacale, du vide, de l’espace, un lit, une chaise et une table (j’exagère, mais si peu), une nourriture frugale, des fruits, et surtout un merveilleux besoin de solitude.

LIEU : lieu de repos près de la nature, un refuge ; un hôpi- tal, une clinique, une pharmacie, un havre de paix.

LE BONHEUR : passer une journée sereine dans la nature à marcher et à rêver, visiter un lieu sacré, voir un film géné- reux, laisser filer son esprit et la journée avec.

LE GRAND BONHEUR : donner de son temps pour aider autrui, être désintéressé et aimant pour les autres, trou- ver la foi, partir pour une mission humanitaire.

􏰀EN POUR : il est favorable de lâcher prise; mûrisse- ment d’une situation, disponibilité au sens large du terme, rester ouvert à ce qui va arriver sans avoir d’objectifs réels.

– EN CONTRE : il ne sert à rien d'attendre et de s'impo- ser des sacrifices inutiles, sortez de cette situation ou de cette façon de penser. Risque de dépendance vis-à-vis d'une per- sonne ou d'une idée.

SON POUVOIR : ouvre les perceptions psychiques, per- met l’acceptation des épreuves, on voit la vie comme une série d’apprentissages, sacrifice volontaire et joyeusement accepté.

Le Pendu, arcane XII : sacrifice ou sagesse ?
Partager cet article
Repost0
26 janvier 2016 2 26 /01 /janvier /2016 15:17
ARCANE XI LA FORCE : Persévérer!

ARCANE XI : LA FORCE

Il n'est pas besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.

GUILLAUME D'ORANGE

Pour résoudre les ambivalences et les contraires de la Roue de Fortune, la Force, arcane XI du Tarot, nous invite à la maîtrise, à la force intérieure , au courage qui rend l'homme libre et humain, c'est-à-dire fragile et déterminé devant les événements, les rencontres ou les décisions qu'il prendra.

Présentation de la lame

Une jeune femme blonde, dont oh miracle ! on aperçoit le pied ou la sandale , tient ouverte de ses deux mains nues, la gueule d'un lion ou d'un gros chien jaune. Coiffée d'un lemniscate bleu et blanc, brodé de jaune, qui rappelle celui du Bateleur, elle porte un habit bleu à manches jaunes sur lequel tombe un pan de sa cape rouge.

Elle inverse ainsi les couleurs de la justice ( le bleu recouvrant le rouge dans l'arcane VIII ) , et retrouve par contre celles de deux personnages masculins, L'Empereur et le Pape.

La Force invoquée dans cette lame n'a rien de physique. Tuer le lion, l'animal qui est en chacun de nous, notre violence première, ne servirait à rien. Mais il est bénéfique de canaliser cette énergie vitale , de s'en servir à bon escient.

Il ne s'agit pas de détruire mais de reconnaître la force et de l'utiliser au mieux; c'est toute la différence entre l'agressivité qui nous permet de nous défendre, de riposter, d'arriver à nos objectifs, de nous battre lorsqu'il le faut et la provocation gratuite, l'agression pour l'agression, pour voir ce que ça fait et si celui qui subit va réagir, et comment va-t-il réagir.

Sous la Force ( 11 ) , c'est la Papesse ( 1+ 1) que nous trouvons: mûrissement, gestation, réflexion, transmutation de l'énergie, alchimie du plomb qui devient de l'or.

Parmi les 22 arcanes majeurs du Tarot, la Force est la seule lame qui n'ait pas de complémentaire : le nombre d'aucun autre arcane ajouté au sien ne donne 22. N'est-ce-pas le signe que dans le combat à mener avec notre lion, nous sommes seuls ?

La question et la solution

Avec la Force, il y a des questions et des affirmations.

Pouvons-nous apprivoiser ce lion?

Pouvons-nous changer la violence désordonnée qui nous habite en force intérieure ?

Vivre, n'est-ce-pas d'abord avoir le courage de vivre ?

Tout commence dès le début. Combien de visages attentifs, émerveillés devant un nouveau né, combien de visages radieux devant ce bout de chou qui émeut , que l'on a envie de protéger et de materner, alors que lui, ce poids plume de trois kilos, vient de vivre une violence incroyable dont sa mémoire d'homme gardera des traces toute son existence.

Racontons son histoire qui est aussi la nôtre. Immergé et tranquille dans le ventre maternel, le voilà tout à coup secoué par les violentes contractions utérines alors que tous ses repères de fœtus l'abandonnent peu à peu. Il passe brutalement d'un milieu aquatique à un milieu aérien et vide où il a la sensation de ne plus reposer sur rien de connu. Il découvre le manque , le vide, mais il veut vivre quand même, et ses pulsions primitives de vie et de force vont l'aider dans ce difficile travail.

Essayant d'ouvrir la bouche pour retrouver le liquide amniotique rassurant, voilà qu'il avale du rien et que ses poumons s'emplissant d'air le forcent à pousser sa première expiration qui n'est qu'un cri informe… Adultes mis en situation d'angoisse extrême, nous crierons de façon réflexe : c'est l'angoisse première qui traverse notre corps et crie à travers nous ( Christiane Oliver, l'Ogre intérieur, Odile Jacob ).

Malgré la catastrophe, le bouleversement qui s'abat sur le fœtus, il n'a qu'un objectif, qu'une pulsion primitive et violente qui se manifeste : il veut vivre !

Pour exister, il faut se battre !

Pour vivre, il faut le vouloir.

L'enfant est violent tant qu'il ne peut pas mettre des mots sur les choses, tant qu'il ne maîtrise pas : il arrache au lieu de prendre, il donne des coups de pied, il tire, il écrase, il tord. C'est ce, qu'en psychanalyse, on appelle la violence orale.

Ensuite, vient la violence anale : l'enfant veut tout avoir, tout prendre. C'est l'envie irrésistible de prendre son bien à l'autre par la ruse ou la force. Cruauté spontanée de l'enfant qui coupe la queue du chat, écartèle le papillon, zigouille la mouche, étrangle le moineau. Aucune conscience de l'autre dont il veut se rendre maître, aucune compassion, aucune pitié. Je veux, je prends, je tue.

Pour devenir lui-même, il a besoin d'extérioriser cette violence et il a également besoin de se confronter à la volonté de ses parents, à leur détermination pour renoncer à les soumettre à tous ses désirs, comme sa nature première d'être humain l'y pousserait naturellement.

Tout le drame de notre société actuellement et des parents d'aujourd'hui est de penser que pour rendre les enfants heureux, il ne faut pas les contredire et surtout pas leur faire de peine.

Enorme erreur, contresens terrible qui aboutit à des adolescents qui cherchent constamment des limites que les parents sont incapables de leur donner. L'enfant, pour se structurer, doit sentir la Loi, non pas la loi idiote, sans raison, mais la loi juste, vraie, incontournable.

Faute de cela, plus tard, certains retourneront leur violence contre eux : cela ira du coup de poing que l'on donne dans la porte, à la nourriture dont on se gave ( boulimie ) , à la blessure que l'on s'inflige, à la drogue que l'on s'injecte, au suicide, à la mort que l'on se donne. D'autres retourneront leur colère, leur violence non exprimée petit , non comprise par les parents, contre les autres, tous les autres.

Alors, que faire de cette violence ?

Faut-il la nier, la rejeter ? Surtout pas ! Si la violence existe, c'est qu'elle a des raisons d'exister, c'est que l'on peut en faire quelque chose de positif, qui s'avérera utile dans notre vie.

Mettre la violence en mots est essentielle. Il faut la parler, la dire, au lieu de la vivre et de la faire vivre aux autres. Dans mon cabinet, tous les jours, on parle, on pleure, on exprime ses émotions, on libère cette violence si longtemps contenue et refusée.

Puis, peu à peu, comme un convalescent, on apprivoise sa violence, on la regarde, on l'accepte, on l'assume.

Pendant trois ans, j'ai fait une analyse freudienne. C'est ainsi que j'ai pu accepter mes comportements profonds, instinctifs d'être humain. C'est parce que je les ai acceptés, ressentis, parce que j'ai enfin vécu ma propre violence que j'ai pu transformer cette formidable énergie en force intérieure, en courage.

Je me suis découverte déterminée, volontaire, prête à vivre mon désir, joyeuse et gaie, alors que petite fille, j'étais si timide, si peureuse, si obéissante, si sensible face à des adultes incapables de par leur propre histoire de répondre au moindre de mes questionnements. Je vivais une histoire incroyable et douloureuse : j'étais dans un monde qui n'avait aucun sens et personne ne me donnait la réponse pour trouver du sens, je n'avais que des " c'est ainsi, tu es trop compliquée, tu te compliques trop la vie ma petite fille ". Vivre sans être comprise, sans trouver un quelconque écho dans ses parents… Difficile, douloureux, surtout lorsque l'on retourne cette absence de sens contre soi, en se disant que c'est que l'on ne comprend pas, alors que les autres, eux, sont dans le bon chemin ! Pendant des années, on essaie de rentrer dans le moule et un jour, tout saute , tout explose !

De la force pour durer et endurer, du courage pour vivre et pour mourir, pour supporter, pour combattre, pour résister, pour persévérer, pour lutter, pour se trouver.

Le dur désir de durer dont parle Eluard.

Partager cet article
Repost0
21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 15:50
ARCANE X : LA ROUE DE FORTUNE

ARCANE X : LA ROUE DE FORTUNE

Un individu qui existe est constamment en processus de devenir.

KIERKEGAARD

Si l'Hermite, arcane VIIII du Tarot, plonge l'homme dans la voie de la recherche et de la sagesse, s'il lui fait ressentir la notion de temps, sa fugacité et son éternel présent, s'il donne à l'homme la possibilité de s'interroger sur sa vieillesse, l'arcane X , la Roue de Fortune, le replonge dans le désordre du monde, dans ses changements voulus ou indésirables, en tous cas inévitables.

Rien de ce qui est sur terre ne demeure, n'est fixe ou semblable, tout est en mouvement, bouge, évolue et , nous, êtres humains , faisons partie de ce mouvement. Qui s'y oppose va vers son malheur, et vers des désillusions qu'il se sera lui-même créées.

Description de la lame

Une roue, couleur, chair, maintenue par un appareillage jaune, se révèle à nous et pique notre curiosité par les trois " individus " agrippés" à elle.

En haut de la roue, se trouve un diable ( avec une vague allure de sphinx ) qui nous rappelle l'arcane XV du Tarot. Bleu, couronné d'or avec des ailes rouges, notre diablotin tient une épée blanche. Il est dans une position stable, quoique un peu inconfortable. A gauche de la roue, se trouve un singe, tête en bas, le corps et le visage couleur , le milieu du corps habillé d'une jupe rigide à trois pans coupés : un bleu entre deux rouges. A droite de la roue, un chien jaune ( mais certains auteurs disent qu'il s'agit également d'un singe) dont un cercle retient les oreilles, vêtu d'un veste bleue et rouge, semble monter vers le haut de la roue où siège, impénétrable, le diable.

La roue, dans toutes les traditions, est un symbole solaire qui représente l'instabilité permanente de l'existence, les alternances du sort, la chance, les fluctuations , l'ascension et les risques de la chute.

Cette roue a six rayons bleus dans la partie qui touche au moyeu rouge, blancs vers la jante. La manivelle blanche qui fait tourner la roue est libre : à nous de la prendre en main !

Ainsi cet arcane nous montre que notre destin dépend de nous; c'est en fait la quête de soi-même. Cette roue peut m'apporter bonne ou mauvaise fortune selon que je me situe au centre de moi-même. Lorsque je pense et agis en accord avec moi-même, les évènements de l'existence me sont favorables .

La question et la solution

Plusieurs questions se posent face à cet arcane :

  1. qu'est-ce que le changement ?
  2. Suis-je une girouette ou un individu en questionnement ,
  3. Le mouvement, au lieu d'être considéré comme instabilité n'est-il pas plutôt synonyme d'ouverture et d'adaptation au réel ?

Je rencontre de nombreuses personnes persuadés d'être l'objet du Fatum, du destin immuable et bien sûr contraire à leurs désirs : " Je ne rencontre que des hommes qui ne me conviennent pas, ils sont mariés ou sur un autre registre, mon patron m'en veut, il me brime par rapport aux autres qui, elles, ont plus davantage que moi etc … "

Ces personnes ont toutes des difficultés à prendre leur vie en main, une tendance à se laisser ballotter au gré du vent, des évènements extérieurs. Pour elles, la vie est une suite de rencontres, de situations sur lesquelles elles n'ont aucune influence et auxquelles elles sont totalement étrangères;

Fatalisme inhibiteur qui les pose en victimes consentantes . Je suis malheureux, c'est la faute de l'autre, et même de tous les autres qui ne m'aiment, qui me veulent du mal et, moi, pauvre innocent, je n'y suis pour rien.

La roue tourne toujours dans le même sens, c'est-à-dire le mauvais!

Il y a aussi ceux qui changent d'idées, d'opinions tous les jours, ils ont tout de la girouette, se laissent influencer par l'un ou par l'autre et se sentent toujours floués de n'avoir pas vu( mais surtout pas voulu ) choisir pour eux-mêmes. Choisir, c'est s'engager, c'est opter pour une idée, c'est renoncer à une autre. Choisir, c'est aussi aller au bout de ses choix, c'est donc s'engager dans le temps, cela les effraie. Mieux vaut se laisser porter par le courant et par les idées, les conceptions des autres. Au moins, on pourra toujours les critiquer et dire qu'ils ont eu tort.

Il y a également ceux qui campent sur leurs positions, n'en démordent pas , les sectaires, les autoritaires, les rigides que la moindre idée de changement terrorise, ceux qui pensent que tout est bien dans le meilleur des mondes et qu'il ne faut surtout rien modifier à cet ordre immuable.

Pourtant, l'homme est né pour croître, évoluer, et, à son apogée, descendre, se baisser, puis mourir. L'évolution et le changement sont inséparables de sa condition . L'homme n'est pas différent de la graine semée en terre qui vient au monde, petite pousse verte qui se transforme en fleur dont les pétales se déploient lentement , s'épanouissent puis se recroquevillent quand vient le soir. Le fœtus suit lu aussi le même parcours : lové dans le ventre de sa mère, il vient au monde, grandit, se développe, change constamment d'état : bébé, enfant, adolescent, adulte, homme mûr, vieillard qui se tasse, rejoignant le fœtus qu'il a été , prêt pour une nouvelle gestation et un nouveau départ dans un autre univers.

Alors, il n'y a jamais de stabilité, on est toujours engagé dans un processus évolutif, un changement perpétuel ?

Je trouve justement la stabilité dans la fluidité et la capacité à me couler dans le mouvement, je ne refuse pas d'évoluer , de grandir, j'accueille au contraire ce mouvement qui est l'essence même de la vie. C'est par cette fluidité que je m'adapte au réel, que je vis dans le présent, non pas dans un hypothétique futur, non pas dans un passé souvent angoissant qui me conditionne.

Nous sommes comme des puces d'ordinateur, programmés par notre passé, par les relations que nos parents ont établi entre nous. La névrose n'est rien d'autre qu'une répétition sans fin de ces relations. Pour modifier nos relations, pour établir une vraie communication, déprogrammons la puce, établissons un nouveau programme.

A une jeune femme qui, lors des entretiens d'embauche, perdait tous ses moyens, j'avais donné un petit truc qui la ramenait tout de suite dans le présent : c'était STOP RÉALITÉ !

Ces entretiens la ramenaient invariablement à son enfance où son père la terrorisait et bloquait tous ses moyens en lui disant : tu seras toujours aussi nulle, tu n'arriveras à rien, tu ne sais rien faire etc … En six mois, elle reprit confiance en elle et put ainsi affronter plusieurs entretiens dont elle se sortit fort bien; elle dirige aujourd'hui une librairie, se montre très attentive à la clientèle. De temps en temps, les vieux fantômes reviennent, mais à ce moment le STOP RÉALITÉ revient à son esprit!

Vive le changement !

Les pièges du changement

Il y a forcément des choses en nous que nous devons changer, mais de grâce ne nous montrons pas trop durs envers nous-mêmes. Au cours de notre évolution, bon nombre de choses se transformeront d'elles mêmes et nous nous occuperons des autres à mesure que nous avancerons. Chacun de nous renferme au fond de lui quelque chose d'unique et doit le préserver.

Devenir soi-même, évoluer au plus près de notre centre ne signifie pas se montrer cohérent à tout prix sans que jamais rien ne dépasse du cadre, nous deviendrions alors sectaires et rigides. Devenir soi-même , c'est s'accepter tel que l'on est au moment où l'on est. Si vous êtes en phase avec vous-même, vous vous sentirez bien, décontracté, positif, heureux; et si vous n'êtes pas en phase, vous éprouverez un sentiment de crispation, de négativité, de séduction en baisse, vous serez malheureux, un point c'est tout.

Moins on résiste à ce que l'on est à l'intérieur, mieux l'on se sent, et plus on apprend à relativiser les états d'âme, les sentiments, les émotions tout en les vivant pleinement.

En acceptant de vivre dans la réalité du moment, de l'événement, de la situation, on apprend aussi à vivre dans un mouvement évolutif, à se transformer pour être mieux, et cela c'est vraiment le but du changement.

ARCANE X : LA ROUE DE FORTUNE
Partager cet article
Repost0
12 janvier 2016 2 12 /01 /janvier /2016 13:10
Le Chariot, la terre ou le ciel !
Le Chariot, la terre ou le ciel !

ARCANE VII : LE CHARIOT

N'apprends qu'avec réserve. Toute une vie ne suffit pas pour désapprendre ce que naif, soumis, tu t'es laissé mettre dans la tête - innocent ! - sans songer aux conséquences.

MICHAUX ( Poteaux d'angle )

Description de la lame

Le Chariot représente un homme jeune, ce pourrait être l'Amoureux ayant pris quelques années, plus fort et plus mature. L'Amoureux a choisi sa route qu'il emprunte avec succès sur un char mené par deux chevaux. Ces deux chevaux n'ont pas de rênes visibles, ils regardent dans la même direction : l'un est bleu, l'autre rouge, et ils paraissent tirer chacun dans une direction opposée, leur jambe extérieure étant levée en sens contraire.

Le personnage du Chariot est couronné d'or , sur ses épaules la Lune et le Soleil attestent qu'il a dominé ses ambivalences et, par là, conquis l'unité propre à tout être qui a résolu ses conflits internes.

Dans sa main droite, un sceptre d'or, signe de puissance et d'autorité : c'est une verticale pure, ce qui l'habilite d'abord à symboliser l'homme en tant que tel, puis la supériorité de cet homme établi comme chef, enfin le pouvoir reçu d'en haut ( Dictionnaire des Symboles ).

Le Chariot se tient sous un dais couleur chair, soutenu par quatre colonnes, deux bleues et deux rouges, passives et actives, qui s'élèvent des quatre angles du Chariot.

C'est la lame du succès, du triomphe, du voyage; sur un plan psychologique, le Chariot représente l'individu qui a pris conscience de ses oppositions et unifié ses tendances contraires grâce à une meilleure compréhension de lui-même.

L'homme a choisi, il a accepté les deux pôles de sa personnalité : le masculin et le féminin, il maîtrise cette complexité et en tire un enrichissement personnel qui rejaillit à l'extérieur. Le 7, dans de nombreuses traditions est le nombre de l'union de la terre ( 4 ) et du ciel ( 3 ), c'est donc le nombre parfait, le nombre du maître. Mais le maître n'est-ce-pas tout simplement celui qui se reconnaît comme humain, trop humain selon l'expression de Nietzsche ? Celui qui après avoir franchi le carrefour, traversé le pont, passé le fleuve, vécu des situations périlleuses a le difficile devoir de transmettre ce qu'il a appris ?

La question, la solution

1 est-il égal à 2 ?

Si je suis unique, je suis aussi complexe. Je ne suis pas que masculin parce que je suis un homme et que féminin parce que je suis une femme. Je ne suis pas un être tout blanc ou tout noir, je suis à la fois masculin et féminin, et j'accepte de vivre ces deux tendances présentes en moi.

On associe le plus souvent la féminité à la passivité, et la masculinité à l'activité tout comme la couleur bleue du Tarot va marquer une attitude intuitive et réceptive ( cf la Papesse ) alors que la couleur rouge indiquera un passage à l'action, une extériorisation ( cf l'Empereur ), une prise de décision. Combien de fois n'ai-je pas expliqué à des femmes venues se confier que parler à un homme, lui dire ses émotions, son mal être face à certains de ses comportements, c'est bien. La communication est indispensable dans toute relation, et même si l'autre ne paraît ou ne veut pas entendre, il est utile - et d'abord pour soi - de dire notre pensée en mots, de la traduire en mots.

Mais ce qui est encore mieux, c'est de passer à l'action.

Pour vous faire comprendre de votre interlocuteur , le mieux est d'utiliser ses propres méthodes, son propre mode de fonctionnement. Combien de femmes ont effrayé d'hommes ( croyant bien faire ) en leur envoyant une lettre de trois pages ! Avec un homme, il faut parler et passer à l'action. C'est ce qu'il comprend le mieux, l'attitude à laquelle il sera le plus sensible. Parler, écrire ne lui paraissent pas inutiles, mais ce qu'il attend c'est de voir si le reste suit.

Dans toutes les traditions, le monde féminin apparaît flou, informel, vague alors que le monde masculin émergerait, lui, de ce chaos, de cet univers indéfini.

L'ARC et la FLECHE

On pourrait comparer le Féminin à un arc et le masculin à une flèche.

Le Féminin, c'est l'arc, il accumule de l'énergie, il crée une tension, il conserve et engrange ce qui implique dans l'existence différentes attitudes :

  1. observer, être à l'écoute de ses émotions, de ses sentiments, de ses intuitions. Dans un de mes ouvrages Libérez votre intuition, je décris l'homme intuitif comme un être capable d'écouter sa part féminine, son anima selon la terminologie jungienne.
  2. Savoir attendre, être en repos, vivre à son propre rythme, être en état de réceptivité
  3. Etre en état de fluidité, se couler dans le mouvement, s'adapter.

Quant au Masculin, c'est la flèche, qui par la tension provoquée par l'arc va être envoyée vers un objectif précis. Le Masculin va donc libérer l'énergie accumulée ce qui implique d'autres attitudes que celles du Féminin :

  1. Etre en perpétuel mouvement, bouger.
  2. Agir extérieurement, exécuter une décision qui a germé au cours de la phase féminine.
  3. Garder son réalisme, son pragmatisme, sa raison, se méfier de tout sentiment et surtout de tout sentimentalisme ( ce type là, c'est une vraie nana, c'est une femmelette etc… )

Ainsi, on qualifie aussi souvent le Féminin de stable, solide, impliqué dans la durée, alors que le Masculin est dit instable, vulnérable inconstant.

C'est Françoise Dolto qui résumait la situation d'une image simple et bien réelle : une femme, disait-elle, c'est un ovule; un homme, c'est des millions de spermatozoïdes!

Alors que la femme préserve et veille jalousement sur cette chose unique qui vit en elle , l'homme peut lui disperser allégrement son bien qui se renouvelle comme par miracle !

Ces attitudes que je viens de décrire plus haut sont, bien sûr, standardisées et jamais on ne trouvera une femme qui rassemble toutes les attitudes dévolues au pôle féminin sans jamais déborder sur le pôle masculin et vise versa.

L'homme et la femme sont chacun des univers complexes qui perdront leur identité s'ils oublient qui ils sont et quel est leur rôle. Ils sont donc condamnés ( pour leur plus grand bénéfice ) à accepter cette spécificité naturelle qui est la leur, tout comme à entrer régulièrement dans le pôle opposé et complémentaire du leur.

Une autre voie de réflexion s'ouvre à nous, celle de la spiritualité. Le spirituel est toujours l'expression élevée du biologique. Notre corps de façon concrète et indubitable porte en lui la finalité des fonctions dévolues au principe masculin comme au principe féminin. Comme le dit si bien Jung : quand on vit ce qui est le propre du sexe opposé, on vit, en somme, dans son propre arrière plan et c'est l'essentiel qui est frustré. L'homme devrait vivre en homme; la femme, en femme.

La caractéristique d'une femme est de pouvoir tout faire par amour pour un être humain, alors que l'homme est plus prêt à avoir ce genre d'engagement pour une cause, pour un idéal. Comprenez moi bien : l'homme et la femme ne sont pas interchangeables ! Il y a des choses qui seront toujours réservées aux femmes et des choses toujours réservés aux hommes.

Alors, ils deviendront de plus en plus masculins en ce qui concerne les femmes, et de plus en plus féminins en ce qui concerne les hommes, ou du moins s'autoriseront-ils enfin à l'être, mais de grâce, ne jouons pas les apprentis sorciers, la nature est bien faite, respectons-la et respectons-nous !

Partager cet article
Repost0
30 décembre 2015 3 30 /12 /décembre /2015 14:24
Bonne et heureuse année !
Bonne et heureuse année !

Une très belle année à vous tous, qui m'aidez à partager et à transmettre ce que je sais et ce que j'ai appris du Tarot ! Santé, bonheur, amour pour vous mes amis, prenez votre envol, libérez votre créativité et surtout soyez vous-même !

A tout bientôt en 2016 pour d'autres découvertes et de belles intuitions

Claude DARCHE

Bonne et heureuse année !
Partager cet article
Repost0
19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 07:44
L'exercice de la vision
L'exercice de la vision

L'exercice de la vision

C'est un excellent entraînement à l'intuition tout en étant une source profonde de motivation et d'enrichissement personnel !

Les grandes entreprises développent toutes une vision de ce qu'elles seront dans dix, quinze ou vingt ans. La vision a ceci de spécifique qu'elle inclut et demande la participation de bon nombre d'individus de l'entreprise. Ensemble, ils élabo- rent non seulement le futur de leur société, mais aussi leur propre futur ! Voici ce qu'en dit Michael Doyle, consultant international basé à San Francisco, dans une interview accordée à Meryem Le Saget en 1992 :

« Le visionning est un profond voyage à l'intérieur du cœur et même de l'âme d'une organisation. Il permet d'en révéler le rêve d'une communauté de travail et de l'exprimer sous la forme d'un futur idéal désirable par tous et suffisamment détaillé pour que chacun voie tout de suite comment il peut contribuer concrètement chaque jour à sa réalisation. »

Ainsi, certaines grandes entreprises ont exprimé leur vision, comme Shiseido qui la définit de la sorte : « L'art et la beauté à travers la science. »

Son rapport annuel de 1991 présente l'identité de l'entre- prise à travers quelques priorités :

– aider les personnes, partout dans le monde, à exprimer leur véritable beauté intérieure et extérieure ;

– contribuer au bien-être physique et émotionnel ; – procurer une palette variée de produits de qualité ;

– poursuivre une longue tradition de capacités technologiques supérieures pour explorer de nouvelles frontières scienti- fiques et créer une nouvelle valeur.

Shiseido appelle cela son Grand dessein et le résume ainsi : « Découvrir et apporter de la valeur qui ait du sens et créer un style de vie culturellement plus riche. »

Ce qui est valable pour l'entreprise l'est aussi pour l'indi- vidu. Le tarot est une aide efficace pour aider à construire sa propre vision !

Je vous conseille de faire cet exercice avant de commencer à réfléchir intellectuellement sur votre propre vision! Pourquoi ? Parce que le tarot, reflet de votre inconscient, va sous sa forme symbolique, vous montrer votre devenir, un devenir auquel souvent vous ne croyez plus ou dont, par manque de confiance, vous n'oseriez même pas écrire le scé- nario.

D'abord, une règle élémentaire : une vision ne doit jamais être rétrécie, figée. Vision est synonyme d'espace large, d'étendue vaste et inexplorée ; une petite vision, c'est le comble du paradoxe !

Si vous voulez devenir visionnaire, voyez grand, non pas hypertrophié, mais grand !

Nous allons faire cet exercice sur un plan professionnel, mais vous pouvez tout aussi bien l'appliquer à d'autres domaines de votre vie (sentimental, spirituel, intellectuel, etc.)

Vous allez vous poser trois questions et à chaque question, vous sortirez une carte :

– Quelle est la vision que j'ai de moi dans les cinq ans à venir ?

Le Chariot : j'avance, je réussis, je voyage, je parcours le monde avec succès tout en maîtrisant parfaitement mon attelage ! J'ai la lune et le soleil sur mes épaules, symbole du couple, mais aussi de la masculinité et de la féminité bien vécus en moi. Pour moi, c'est la représentation de ma réussite future et des voyages que j'aurai à faire par rapport à mes acti- vités. Je gagne de l'argent et j'ai un certain pouvoir, mais c'est un pouvoir que je gère seul et dont je n'abuse pas. Le Chariot me renvoie à quelque chose de cosmique : comme si je vivais entre lune et soleil, entre jour et nuit, comme si j'avais intégré et compris le rythme cyclique de toute chose. Il y a une spiri- tualité dans cette lame et j'en suis heureux. Se réaliser n'est pas uniquement gagner confortablement sa vie, c'est aussi mettre tout son cœur dans l'affaire !

– Pourquoi est-ce que je ne suis pas encore arrivé à concrétiser cette vision ?

L'Hermite : jusque-là je cherchais ma voie que je crois avoir trouvée puisque je commence, avec ma lanterne, à éclai- rer les autres, à leur transmettre le fruit de mon travail. Le succès est toujours le fruit d'un long travail, c'est ce à quoi je suis attelé dans mon présent puisque je travaille d'arrache- pied pour arriver à ce succès. L'Hermite est seul, et c'est vrai que, jusqu'à présent, j'étais relativement solitaire dans mes activités. Il faut du temps pour être un vainqueur et je suis en train de marcher lentement, mais sûrement, vers mes objec- tifs. Je me suis toujours méfié des autres et je ne leur ai jamais vraiment fait confiance, c'est sans doute cette attitude qui ris- que d'évoluer dans le futur.

– Qu'est-ce que je vais faire dès maintenant pour y arriver ?

Le Jugement : je vais faire parler de moi et les autres vont aussi parler de moi. Le moment est venu de claironner comme l'ange du Jugement, de dire qui l'on est, ce que l'on fait et ce que l'on veut réaliser dans l'avenir. Le Jugement est une carte très forte pour moi, surtout placée à cet endroit ! Elle me demande de m'accorder davantage de crédit, de con- fiance, de croire en mes capacités et d'en convaincre les autres qui en sont, d'ailleurs, plus convaincus que moi !

On peut faire cet exercice d'une autre manière en ne tirant qu'une carte. On demande alors à son inconscient de sortir la carte qui symbolise la vision de nous-même dans l'avenir, c'est un exercice de projection qui peut aider à mettre en place de nouveaux objectifs, de nouvelles orientations :

Une personne, appelons-la, Martine, tire l'Arcane Sans Nom en se projetant à dix ans. On craint toujours ce style de cartes (la Maison Dieu, le Mat, le Diable) surtout au début de son apprentissage. Mais, au fur et à mesure que l'on avance, on apprend à laisser ses angoisses personnelles et collectives de côté et à ne plus voir que la carte, les informations qu'elle peut éventuellement vous apporter.

Si, lorsque vous faites un exercice de ce genre, vous êtes complètement bloqué, n'allez pas plus avant : vous n'êtes pas prêt à affronter ce que vous êtes réellement ! Travaillez encore sur vous-même et sur le tarot qui vous aidera dans cette recherche passionnante et inévitable pour tout être humain qui cherche et se cherche : qu'y a-t-il de plus exaltant dans l'existence que de partir à sa propre découverte.

Martine a su passer au-dessus de ses a priori et je vous livre le fruit de ses cogitations :

L'Arcane Sans Nom me renvoie au mot, nom. Est-ce que cela veut dire que j'aurai changé de nom ? Est-ce que je me serai trouvé, moi, en tant qu'individu ? Dans cette carte, le person- nage est très actif, très décidé, il a le même dynamisme que le Mat, même énergie et même détermination. Je faucherai, je suis destinée à faucher, à élaguer, à aller à l'essentiel. Peut-être est-ce que j'aiderai les autres à faire ce travail sur eux-mêmes, le métier de psychanalyste m'a longtemps tentée, et j'y repense souvent. La terre noire symbolise l'inconscient ; les têtes, les pieds et les mains : les gens, les attachements, les dépendances que nous devons cou- per. Je serai dépouillée de tout, même si un bel épi de blé repré- sente ma colonne vertébrale : mes parents seront sans doute décédés et je n'aurai plus de soutien. Je serai seule. Mais, je ne trouve pas cela triste, la vie et la mort font partie de la vie. Je partirai, j'irai vivre ailleurs, à l'étranger ou dans une autre ville. J'ai la faculté de renaître, de repartir pour autre chose, avec d'autres personnes ! La psychanalyse, je crois que c'est important pour moi ! Oui, cette lecture m'a aidée à refaire monter à la sur- face ce désir d'aller au fond des choses et des êtres, d'avoir ce rôle professionnellement. C'est très beau d'aider un individu à se réa- liser, à naître une deuxième fois !

Ce genre d'exercice ne se fait pas en une seule fois, il faut y revenir, y réfléchir, écrire de nombreuses pages sur les associa- tions, les idées, les intuitions qui viennent à votre conscient. Il est souhaitable de laisser passer du temps, puis de revenir à la carte et de se pencher dessus. Peu à peu, elle se mettra à vivre en vous, et vous traverserez cette période d'incubation si utile à l'intuition. Un beau jour, vous vous apercevrez que la carte vit en vous, que vous l'avez intégrée et qu'elle vous a permis, entre autres choses, de passer à un autre stade de conscience et de réflexion.

L'inconscient insiste et vous enjoint à poursuivre le travail !

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 13:40
Arcane VI : L'AMOUREUX

ARCANE VI : L'AMOUREUX

Je nous souhaite d'aimer.

Je nous souhaite la folie de croire

Que le monde peut être transformé

C'est-à-dire plus juste et plus fraternel.

Jean RISTAT

Description de la lame

Un jeune homme vêtu d'une tunique courte à bandes verticales bleues, rouges et jaunes, pieds et jambes nus, se tient au centre de la carte entre deux femmes. A sa gauche, se tient une femme jeune et blonde comme notre Amoureux, enveloppée d'une cape bleue à bords rouges. Elle tend sa main gauche vers le plexus solaire de notre personnage : visiblement, elle s'adresse à ses sentiments, au cœur, à ce qui fait palpiter et vibrer. L'autre femme plus âgée , au long nez, à l'air sévère, se tient sur sa droite . Vêtue d'une robe rouge à grandes manches bleues, elle pose sa main gauche sur l'épaule droite de l'Amoureux.

C'est cette femme que l'Amoureux regarde. Mais, s'il la regarde, l'en écoute-t-il pour autant ?

C'est à sa raison, à son sens des responsabilités que renvoie cette main de femme âgée, posée sur l'épaule d'un jeune homme.

Au-dessus du trio, un ange, peut-être Cupidon, aux ailes bleues, émerge d'un cercle solaire . Dans ses mains, un arc et une flèche blanche qu'il pointe vers le garçon. Il faut noter que notre angelot ne bande pas son arc et que, par conséquent, , la flèche, si elle est dirigée vers l'Amoureux, n'est pas envoyée.

La route jusque là droite et lisse se sépare en deux, que choisir ? La droite ou la gauche, le cœur ou la raison, ce que je pense ou ce que pensent les autres ?

C'est l'Y pythagoricien, le nombre 6 qui lui est associé nous parle d'union mais d'union obtenue par l'harmonie et le beau.

Or, pour être en harmonie avec soi-même, il faut avoir choisi , être passé par un carrefour et l'avoir franchi. C'est la parabole d'Hercule , au carrefour, ayant à choisir entre le vice et la vertu, ou la tradition orphique et pythagoricienne de la route suivie par l'âme après la mort : à gauche, une route qui mène aux Enfers, à droite une route qui mène au chemin des Bienheureux.

A nous de prendre la bonne direction ! A nous d'oser exprimer nos choix et même de les revendiquer !

La question, la solution

La vie c'est avoir le choix, tout le temps et à tous moments, et cela va de la plus petite chose à la décision la plus sérieuse. Oui, mais on ne choisit pas toujours de vivre certaines choses, il y a d'une part les circonstances extérieures et les choix des autres qui peuvent être différents des nôtres. On peut tout de même choisir la réaction, la réponse face à un événement désagréable ou traumatisant.

Vivre, c'est déjà risquer, vivre c'est se préparer à mourir. La seule liberté que nous ayons c'est de choisir ce qui va se passer et comment cela va se passer entre la naissance et la mort.

Choisir ses contraintes, c'est cela la liberté.

Accepter de vivre, c'est accepter de perdre : faites confiance à quelqu'un et vous risquez d'être déçu; comptez sur quelqu'un et il peut vous laisser tomber. L'essence même de la vie est le changement, l'évolution et le déclin. Choisissez la vie et l'évolution et vous choisissez en même temps le changement et la perspective de la mort.

Choisir, c'est souvent aller vers l'inconnu, c'est quitter la sécurité, c'est toujours s'écouter et grandir, c'est devenir adulte en prenant son destin en main, en abandonnant souvent un modèle de vie ou des valeurs dans lesquelles nous avons été élevés.

Je connais Maria depuis deux ans, elle vient une fois par semaine à mon cabinet. Maria est le type même de la jeune fille intelligente, inhibée, qui ne se fait absolument pas confiance. Sa vie est minutieusement réglée : secrétaire dans une grosse maison d'édition, elle passe son temps à s'occuper des auteurs alors que son rêve le plus secret et le plus cher est justement d'écrire mais elle s'en est décrétée incapable. A 12h, elle déjeune à la pizzeria du coin, seule " les autres me fatiguent avec leurs bavardages, j'ai autre chose à penser ! ", toujours la même chose, une pizza sicilienne , de l'eau, un café ( jamais de vin, je ris comme une folle et je sais plus ce que je dis , ni ce que je fais ) . A 18h, elle achète des journaux en sortant de son bureau, prend le métro, rentre chez elle. A 19h30, elle dîne ( un potage, une salade ), à 20 h , elle regarde les infos, à 23h elle se couche, avant de redémarrer la même journée à 6h30 pile pour un quart d'heure de gym !

Plutôt mourir que de vivre, plutôt être un robot minute que d'éprouver des émotions, que de se laisser aller à la fantaisie. Les autres m'ont toujours déçue, j'ai trop souffert etc…

Alors, je choisis d'être seule, malheureuse, de souffrir et de me taire, je me punis, je me fais mal. Mais on peut aussi choisir de vivre, de sortir de sa coquille, d'affronter le dehors, les autres, de dire oui à la vie et non à la souffrance;

C'est ce qu'a choisi Maria depuis qu'elle vient me voir, avec difficultés et angoisse, mais elle vient parce qu'un jour, elle a entendu des collègues de bureau, dont un homme parler d'elle en des termes odieux, où on la qualifiait de maniaque, de vieille fille, de mal fagotée ! Alors, elle en a eu assez, elle en a eu marre et, pour la première fois, elle a voulu parler à quelqu'un de son drame.

La vieille fille a connu un amour exaltant à 19 ans avec un garçon de 25 qui est parti, un jour, sans un mot d'explication, lui laissant un bébé dans le ventre. Maria n'a rien dit à personne, elle a avorté en secret, trouvé un travail et a juré que l'on était mieux toute seule et que plus jamais, elle ne choisirait l'amour, les sentiments, l'émotion.

Aujourd'hui, elle va mieux, a des amis, mais refuse toujours tout contact avec un homme : c'est son choix, c'est son droit !Un jour, elle pourra à nouveau se faire confiance, faire ses choix en toute liberté, et non plus guidée par des affects trompeurs; elle pourra aussi accepter de penser qu'un amour ne dure pas forcément toute la vie, et que même si cela se termine, ce n'est pas pour autant la fin de sa propre existence. Ce n'est parce que l'autre me laisse que je n'ai plus qu'à mourir, je peux exister sans lui.

Vivre, c'est s'exposer en permanence, c'est montrer sa fragilité. Accepter d'aller vers le changement, vers l'inconnu, c'est se dépasser soi-même, c'est accepter d'élargir son petit moi toujours trop étriqué, c'est ouvrir une vision grand angle pour son existence!

Arcane VI : L'AMOUREUX
Partager cet article
Repost0
27 novembre 2015 5 27 /11 /novembre /2015 14:14
Réflexions sur le Pape arcane V du Tarot
l'intuition par Jake Baddeley
l'intuition par Jake Baddeley

ARCANE V : LE PAPE

J'affronterai ma peur,

Je lui permettrai de passer sur moi,

Au travers de moi.

Et lorsqu'elle sera passée,

Je tournerai mon œil intérieur

Sur son chemin;

Et là où elle sera passée,

Il n'y aura plus rien,

Rien que moi

Frank HERBERT

Description de la lame

Un homme au regard doux et intelligent, vêtu d'une cape rouge bordée de jaune sur une robe bleue, coiffé d'une tiare, bénit des moines agenouillés devant lui. Sa main gauche, gantée de jaune, marquée d'une croix noire , tient une croix papale à trois traverses qui symbolise la puissance créatrice à travers les trois mondes : divin, psychique, physique.

Alors que la Papesse nous montre le livre où chacun peut chercher et trouver, le Pape, lui, transmet directement son savoir sans l'intermédiaire du livre. Il est celui qui donne, enseigne, annonce aux hommes en quête de vérité, de connaissance ce que lui-même sait. Il est le Verbe. Chacun d'entre nous peut être le Verbe pour l'autre, chacun d'entre nous peut apprendre quelque chose à l'autre, partager, offrir.

Il porte le nombre 5, nombre de l'homme considéré comme médiateur entre Dieu et l'univers. Pape, étymologiquement, signifie père. Il nous ramène à celui qui transmet mais surtout donne la Loi. Il est aussi de par sa fonction un religieux. Il relie l'être au divin, il relie l'homme à son centre, à ces profondeurs inconscientes, à sa psyché. C'est ainsi qu'il peut laisser émerger de lui-même sa part sombre, nocturne, ce que Jung a nommé L'Ombre.

Qu'est-ce que l'Ombre?

La psychologie des profondeurs entend par l'ombre, les qualités jusqu'ici laissées pour compte dans le processus d'intégration consciente de la personnalité. Il se compose de traits en partie refoulés; en partie non vécus de l'individu qui furent exclus de la vie en raison des préjugés sociaux, éthiques, pédagogiques ou autres, et qui retombèrent par conséquent dans l'inconscient . ( Marie Louise Von Franz, Rêves d'hier et d'aujourd'hui; page 196, éditions Albin Michel ).

L'ombre peut exister que s'il y a soleil, que si l'homme peut se mettre en pleine lumière. Alors, l'ombre surgit , ce qui revient à dire que ces aspects inconnus de nous-même , refoulés le plus souvent, sont très proches de notre conscience, et peuvent rapidement être dévoilés, mis à jour.

La question, la solution

Puis-je transmettre, ai-je seulement quelque chose à transmettre, puis-je être un guide pour les autres, et pour moi-même d'abord ?

Je suis vide, je me sens vide alors que dans le même temps , je me sens lourd d'angoisses et de peurs.

Parce que je suis unique dans tout l'univers, parce que personne n'est identique à moi, je suis une source d'étonnement pour moi et sans conteste pour les autres, je suis donc forcément intéressant. Mais cette identité particulière, cette différence peut aussi être source d'angoisse.

Ai-je le droit d'être différent des autres, puis-je me différencier de celle, souveraine, avec qui je vécus , ma mère? Puis-je être autre de ce qu'elle souhaite pour moi, c'est-à-dire de ce qu'elle cherche le plus souvent à compenser pour elle ?

Puis-je être fière de ce que je suis, même si je ne corresponds pas aux attentes parentales ? Voilà ma peur, voilà mon angoisse : vivre à bonne distance des autres, dans la juste attitude : ou je suis trop près, ou je suis trop loin.

J'AI PEUR, MAIS C'EST QUOI LA PEUR ?

D'après Watson et Pavlov ( école réfléxologique ), les deux seuls objets qui provoquent instinctivement la peur chez l'être humain seraient le bruit violent et la sensation de perte, de soutien ( l'impression de tomber par exemple ). L'homme a-t-il peur ou est-il angoissé ? Les deux sans conteste, mais quelle différence existe-t-il entre ces deux manifestations ? On peut dire que la peur est une émotion qui tend à mobiliser les ressources du sujet devant un danger conscient réel ou prévisible, auquel il importe de réagir pour le surmonter . L'angoisse est une peur sans objet ou bien dont les effets sont manifestement disproportionnés à la réalité du danger.

L'angoisse est plus générale, plus confuse, liée à un sentiment diffus d'insécurité, elle ne permet guère de faire face à la menace.

Lorsque je suis anxieux, j'ai peur de moi-même , des conflits intérieurs qui me déchirent et que je ne parviens pas à maîtriser.

Je suis alors dans l'incapacité d'être le pape, celui qui relie l'inconscient et le conscient , celui qui accepte sa part d'ombre et la vit du mieux qu'il peut. Cela n'est pas un jugement de valeur, je ne dis pas c'est bien, c'est mal, je dis simplement : c'est ainsi. Car l'angoisse n'est pas seulement négative ou paralysante, elle peut être un formidable moteur pour l'homme.

L'angoisse n'est-elle pas le signe de la liberté de l'homme , n'est-elle pas une mise en question de l'existence humaine, en tant qu'elle est source de toute signification et de tout projet. Dans l'angoisse, je fais l'expérience de mon isolement, de mon abandon au monde des choses et des êtres. Grâce à cette angoisse, je peux accéder à une vraie liberté délivrée des illusions de l'opinion, à une existence authentique où je me situe à chaque instant en face de ma propre mort.

La solution, c'est donc la générosité vis à vis de ce que je suis, moi, homme ou femme, pris dans l'imbroglio de mes sentiments, de mes émotions, de mes haines, angoisses, ressentiments, désirs.

Quelle formidable marmite à faire le bouillon de vie,

quelle formidable soupe à partager ensemble !

Lorsque je reconnais mon angoisse, lorsque je la sens venir et que je luis dis : viens, je t'attends, pénètre en moi, je ne te fuis plus , je te reconnais, mieux je t'accepte; tes manifestions sont désagréables, elles altérent mon état de santé, elles provoquent malaises, maux de têtes, vertiges, suffocations, sueurs , mais je t'accepte telle que tu es puisque tu es une manifestation tangible de ce que je suis.

C'est là que peuvent s'ouvrir les portes, s'éclairer les fenêtre, c'est là que peut m'être donnée la clé de la Papesse parce que la générosité, la compassion et l'amour sont alors dans mon cœur.

Le Pape est l'arcane qui nous dit :

Donne et transmets ton savoir, partage tes expériences, chacun de nous a quelque chose à donner. Tout ce que tu vis n'est sûrement pas exceptionnel , mais si tu parles de ton expérience, de tes sentiments, de tes souffrances, de tes peurs, de tes angoisses, de tout ce qui fait ta vie, et bien lui aussi osera en parler.

Le Pape permet à chacun d'entre nous d'entendre le désir qu'il y a sous chacune de nos angoisses et de nos peurs.

J'ai peur de vieillir, qui nous ramène souvent à je voudrai toujours séduire, être beau, jeune; je ne veux pas que la vie finisse , je voudrais que mon existence continue à l'infini.

Arrêtons d'avoir peur, la vie est un risque permanent, et tant mieux! Pour ma part, je n'ai jamais aimé les plaines immenses et sans fin, mais les petits chemins tortueux, les seuls à nous réserver de merveilleuses surprises, au détour d'un virage, derrière un arbre…

Alors, si nous méditons sur le Pape, si nous nous imprégnons de sa sagesse, de son message , nous apprendrons à calmer, à apaiser notre angoisse face au vieillissement, face à la mort, face à l'abandon, face à toutes nos vieilles ombres récurrentes et tenaces.

Alors, me dit un jour Patrick qui souffre d'une grave angoisse devant la maladie, c'est de la résignation ?

Non, c'est l'acceptation de la vie, de son parcours.

Tant que tu marches sur le parcours, Patrick, ton désir est sous jacent . Il change, il s'articule différemment, mais il est présent.

C'est cela le questionnement du Pape et chacun sait que dans la question réside la solution, tout comme dans la peur réside un désir que nous n'avons jamais osé exprimer.

De grâce, osons !

Partager cet article
Repost0
17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 13:56
Les nouveautés
Les nouveautés
Les nouveautés
Les nouveautés

Réédition de deux de mes ouvrages, le coffret du Tarot Belline paru chez Piktos, anciennement Dangles , Femme de Lumière paru aux éditions du Désir !

en attendant de faire mon propre jeu de Tarot sur lequel je réfléchis et travaille !

Partager cet article
Repost0
17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 13:49
l'EMPEREUR, ARCANE IIII
l'EMPEREUR, ARCANE IIII

Prendre sa force au coeur de ses faiblesses

ARCANE IIII : L'EMPEREUR

Pour être conscient de moi-même, il faut que je puisse me distinguer des autres; sans cette distinction, aucune relation ne peut avoir lieu.

JUNG

Description de la lame

L'Empereur, de par la position qu'il adopte, se tourne délibérément vers l'Impératrice. C'est qu'il est son pendant, sa correspondance, c'est que tous les deux forment un couple, ils se regardent, et ne se tournent pas le dos comme la Papesse et le Pape, qui se situent sur un autre plan.

Comme l'Impératrice, L'Empereur affiche un écusson marqué d'un aigle d'or, mais cette fois, l'aigle est en bas, incrusté dans le trône, tête et ailes tournées en sens contraire de l'aigle de l'Impératrice, pour assurer l'équilibre des forces par l'opposition des contraires.

L'Empereur est un homme dans la force de l'âge, il est le premier personnage du Tarot à porter du rouge sur du bleu. Pour lui, la sagesse, la connaissance n'auraient aucune existence propre si elles n'étaient suivies de l'action.

Ses jambes gainées de bleu sont croisées, droite sur gauche, pour indiquer la concentration de l'énergie et ses capacités de force, de travail, de construction. Chez lui, l'intelligence, le recul, la conscience , dominent l'émotion dont il sait qu'elle pourrait l'entraîner sur les chemins de l'impulsivité, du fantasme. Il ne s'agit pas de nier l'émotion et le sentiment, mais de les appréhender calmement , avec un équilibre et une justesse de ton qui caractérise celui qui dirige et se dirige. L'Empereur nous invite à être le maître de notre propre univers , à prendre possession de nous-même. Une de ses mains tient le sceptre, l'autre est refermée sur sa ceinture. Il affirme ainsi son autorité et se montre prêt à la défendre.

La question et la solution

C'est quoi être un homme ?

Si vous disposez devant vous les 22 arcanes majeurs du Tarot , et que vous les observez attentivement, vous ferez le constat qu'on ne voit jamais les pieds des personnages féminins ( sauf celui de la Force ) alors que ceux des personnages masculins sont toujours en évidence.

L'homme avance, marche, se dirige vers un lieu , un but, il est actif et libre d'aller où bon lui semble. L'homme est un chasseur dans notre inconscient et dans le sien propre, il est toujours celui qui part travailler pour faire vivre femmes et enfants. Son action s'accomplit donc à l'extérieur puis il revient le soir auprès de sa " tribu " pour savourer le repos du guerrier. On demande à l'homme d'être fort, viril, responsable, solide, bon père, bon mari, bon amant etc… Et les femmes le savent, la question se pose en mêmes termes pour elle. Aujourd'hui, il faut être bon en tout et en toutes circonstances, bon élève ou zéro pointé, un super ou un nul !

Entre ces deux extrêmes, comme toujours la réponse se trouve dans la mesure et l'équilibre, tous deux générateurs d'harmonie. La réponse se trouve au milieu.

En consultation, j'entends souvent les constatations amères des femmes : il ne pense qu'à son travail, à sa carrière, je n'existe pas pour lui, les enfants n'ont presque jamais l'occasion de le voir ; quand il rentre, il est trop tard.

Et chacun s'emmure dans un silence lourd de reproches et de non dits.

Alors, être un homme, c'est quoi ? C'est être différent de la femme, extérieurement et intérieurement. Physiquement, il est celui qui pénètre; intérieurement, il est celui qui assume, assure, protège : le mythe de l'homme fort et de l'épaule solide a la vie dure !

Un homme, c'est un mélange de force et de tendresse, de détermination et de vulnérabilité. Un homme est sentimental : plus qu'une femme, il a peur de blesser, de faire mal.

Aujourd'hui, l'homme regarde la femme et il a peur. Dernièrement, Jean-Paul dans mon cabinet me disait : je ne sais plus très bien où j'en suis avec les femmes et de nombreux hommes pensent comme moi. En fait, elles ont juste besoin de nous pour faire un enfant et encore … ! Et quand elles en ont assez, elles nous quittent et gardent l'enfant , et l'on voudrait que le mariage, l'engagement ne nous effraient pas !

Dur, dur, d'être un homme !

A notre époque, la difficulté réside dans le fait que les hommes et les femmes doivent se reconnaître pour ce qu'ils sont ! Si la femme accède aux territoires masculins sur le plan professionnel ou même celui de l'exploit physique, sportif, elle peut comprendre que l'homme lui aussi peut accéder à des contrées jusqu'alors réservées aux femmes , l'émotion, la vulnérabilité, la faiblesse .

La première fois où j'ai osé me laisser aller à pleurer, ça m'a fait un bien fou, je n'aurai jamais cru que cela soit aussi doux, libérateur ! ( cf Jean-Paul )

Si l'Empereur du Tarot nous apparaît comme un individu solide, carré, stable, ( on a pu dire de lui qu'il était une pierre cubique ), qui, dans le pire des cas, va abuser de sa force , de son autorité, pour se rigidifier, se tourner du côté du sectarisme, il est surtout un homme qui se connaît .

Etre un homme ne signifie pas être un héros du matin au soir, être un homme , c'est être quelqu'un qui prend sa force au cœur même de ses faiblesses, parce qu'il les connaît , les accepte et en sourit !

Partager cet article
Repost0

Ajoutez De L'intuition À Votre

  • : Le blog de Claude DARCHE
  • : un blog dédié à la symbolique du Tarot, à son interprétation, porte ouverte sur notre inconscient et sur la libération de notre intuition, de ce que j'appelle "l'Intelligence Intuitive " . Etre à l'écoute de soi-même permet de prendre sa vie en mains , d'en devenir le véritable auteur et acteur !
  • Contact

Recherche

Liens