VENUS
Celui qui est touché par l'amour ne marche jamais dans l'ombre
PLATON
Déjà pour les Sumériens, elle est celle qui montre la route aux étoiles. Mais, dans ces temps anciens, elle est Inanna, la Déesse de l'amour et des voluptés, celle que l'on surnomma la Grande Amante, la Prostituée Compatissante.
A Sumer régnait un seul dieu, invisible, An, le Ciel, que l'écriture idéographique représente par une étoile irradiant huit points dans l'espace. An, pour se manifester, se dédoubla. Le ciel, An, dieu caché ne se révélera que par la beauté d'Inanna, l'épouse du Ciel, celle qui l'illumine de l'intérieur.
Déesse de l'amour, Inanna se donne entièrement chaque fois qu'elle aime. Elle est le Féminin qui investit l'imaginaire masculin, elle est tout à la fois soeur, femme, épouse, mère, maîtresse, initiatrice, prostituée sacrée, guérisseuse et voyante. Amoureuse ardente et passionnée, elle est aussi la sagesse, celle qui voit par-delà les apparences.
Son astre est Dil Bad ( Vénus plus tardivement ). Déesse du soir, elle favorise l'amour, les désirs ardents et le plaisir; déesse du matin, elle préside aux oeuvres de guerre. Inanna est fille de la lune, femme du ciel et soeur du soleil. Comme elle se montre à l'aube et au crépuscule, Dil Bad ou Vénus, sert de lien entre les divinités du jour et celle de la nuit. C'est la raison pour laquelle, tout en ayant le soleil pour frère, elle aura pour soeur la déesse des enfers, Ereshkigal. Parmi ses attributs figurent l'arc et la flèche, symboles de sublimation et d'élévation spirituelle.
En Grèce, elle deviendra Aphrodite ( de aphros = écume ). En elle, il y a de la sirène ! Elle est avec Mercure la seule planète à avoir maîtrise sur deux signes : en Taureau, elle sera concrète, sensuelle et possessive alors qu'en Balance, elle est abstraite, mentale et artiste.
Selon Hésiode, Cronos trancha les organes génitaux de son père, Ouranos, et les jeté à la mer; ceux-ci flottant au sein d'une écume blanche, donnèrent naissance à Aphrodite. Epouse infidèle et volage, Aphrodite défraya la chronique de l'Olympe : elle trompa son sombre époux, Héphaïstos, dieu du Feu et maître de la forge, avec Arès ( Mars ) dont elle eut des jumeaux. Puis, elle s'enticha d'un simple mortel, le Troyen Anchise, dont elle eut une fils, le héros Enée. Pour finir, elle jeta son dévolu sur Adonis ... A Rome, elle devint Vénus, déesse de l'Amour et du Printemps, celle qui réveille les appétits et les élans. Femme issue de l'eau, son char est un coquillage tiré par des cygnes ou des dauphins !
Vénus prit aussi les noms de Cybèle en Phrygie, d'Ishtar à Babylone et de Lakshmi en Inde.
Vénus qui nous grise, nous fait perdre la tête, renverse les coeurs et bouleverse les corps. Vénus que l'onaime et que l'on craint, tout comme l'amour ! Vénus dont on ne peut se passer, car elle est la vie, le sentiment d'urgence de l'existence lorsque l'énergie éprouve l'impérieux désir de s'affirmer. Elle nous offre des instants et nous lui demandons l'impossible durée ( cf Joëlle de Gravelaine ). Vénus qui se joue de nous et apparait lorsqu'on ne l'attendait plus.
Dis-moi où est Vénus dans ton thème et je te dirai comment tu ressens , exprimes, et vis tes sentiments, ton affectivité. Vénus, dans chaque signe du zodiaque, c'est le verbe aimer qui ses conjugue chaque fois différemment.
Le Moyen Age l'a surnommé le Petit Bénéfique.
Mots clés : amour, plaisir, désir, beauté, harmonie, grâce, tout ce qui nous rend la vie belle et heureuse.
Graphisme : un cercle surmontant la croix de la matière.
MARS
Prends garde aux idées de Mars !
Shakespeare ( le Roi Lear )
Mars, dieu de la guerre, est dit masculin, positif, chaud et sec. Tout comme le soleil est complémentaire de la lune, Mars est complémentaire de Vénus. Son signe est le Bélier qui préside à la renaissance de la nature pour mourir à l'automne en Scorpion.
Ici, tout est rouge, rouge du sang de la guerre; rouge comme le sang de la vie ou de la mort. Ici, l'on se bat pour des faits plus que pour des idées. On combat et l'on gagne au risque de se faire mal et de se blesser au propre comme au figuré. On s'expose sans cesse, on risque continuellement ; en un mot, on ose !
En Grèce, notre dieu est Arès, fils de Zeus et d'Héra : le plus odieux de tous les Immortels, dit son père; ce fou qui ne connait pas de loi, renchérit sa mère; ce furieux, ce mal incarné, termine sa soeur ! Bref, dès sa plus tendre enfance, Arès fait l'unanimité quant à son tempérament fougueux et impulsif !
Sans être un dieu de la végétation, Arès est cependant un dieu protecteur des moissons, ce qui est une des missions du guerrier. S'il est dieu du printemps, ce n'est nullement parce qu'il favorise la poussée de la sève, mais parce que le mois de mars inaugure la saison où les princes partent à la guerre. Il est aussi le dieu de la jeunesse, et guide les jeunes hommes qui émigrent pour fonder de nouvelles villes, tels Romulus et Remus, qui seraient ses deux fils jumeaux.
A Rome, Arès devint Mars, à l'origine étroitement identifié au dieu pastoral, Silvanus. Le loup est son animal et c'est d'ailleurs une louve qui allaita Romulus et Remus.
Chez les Celtes, il sera Odin, Wotan, et gagnera souvent ses combats par magie !
Mars symbolise l'énergie farouche et vindicative, la force parfois brutale, voire la sauvagerie. Les attributs de ce dieu belliqueux sont la lance, instrument de combat et de mort, et la torche, symbole du feu purificateur et illuminateur.
Batailleur et agressif, il est celui par lequel nous sommes capables d'agir, de prendre des initiatives et des décisions. C'est lui qui nous confronte aux défis de la vie, mais également aux propres défis que nous nous lançons. Avec lui, nous choisissons, nous tranchons, nous imposont !
Mots clés : audace, ardeur, agressivité, impulsivité, énergie.
Graphisme : un cercle ( symbole planétaire) accroché à une flèche dirigée vers le haut ( agressivité ).
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