Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 août 2014 6 23 /08 /août /2014 13:05

L'AIR

Tu leur retires le souffle, ils expirent Et retournent à la poussière
Tu envoies ton souffle, ils sont créés Et tu renouvelles la force de la terre.

Psaume 104, 29-30

L'air : Le souffle, le vent, le monde subtil intermédiaire entre le ciel et la terre, l'envol, la liberté, les vibrations, les ondes ; l'énergie intellectuelle, conceptuelle et mentale.

Je ne vis que parce que je respire. Je baigne dans l'air et l'air est nécessaire à ma survie.

La Genèse

Lors de la création de l'homme, suivant le récit de la Genèse, Yahvé insuffle dans sa narine un souffle de vie et l'homme auparavant inerte est animé d'une âme vivante. Dans toutes les grandes traditions, le souffle possède un sens identique qu'il s'agisse du mot grec pneuma, du latin spiritus ou de l'hébreu ruah.

Le souffle est donc l'âme de ma vie.

L'expérience de l'air : La respiration

L'air tisse l'univers
Le souffle tisse l'homme

(Upanishad, Atharva-Véda)

Respirer est une nécessité mais aussi un acte inconscient, qui, si nous y prêtons attention, changera notre façon d'être et d'exister.

Commencez par dénouer tout ce qui bride ou serre le corps ( ceinture, cravate, bracelet, foulard etc... ) . Puis, allongez-vous sur le dos , sur la moquette ou un tapis, laissez vos muscles se détendre, fermez les yeux, mettez vos bras le long du corps, paumes des mains tournées vers le ciel.

Ainsi étalé, procèdez à une décontraction rapide, mais totale du corps entier, sans passer une revue de détail, mais en s'occupant directement de l'essentiel : certains centres nerveux. Tout d'abord, tournez la tête de droite à gauche, en la faisant rouler lentement sur le tapis, sans la soutenir. Ce geste simple, répété lentement une dizaine de fois, décontracte la nuque, permet un afflux circulatoire au niveau du bulbe, et effectur, par le poids de la tête, un massage par pression des insertions musculaires et nerveuses de la partie inférieure de la boîte crânienne.

Après avoir immobilisé la tête, cherchez par la pensée à décrisper le cuir chevelu, comme si on défroissait une étoffe. Puis, de la même façon, étalez votre front, lissez vos paupières sur les yeux clos. Effacez la crispation possible à la racine des narines. Etalez vos joues, comme si les oreilles étaient repoussées vers l'arrière de la tête. Desserrez les dents, délacez le noeud du fond de la gorge, s'il existe. Laissez les mains amollies, toujours paumes tournées vers le ciel. C'est en passant en revue tous les sièges de l'expression que l'on obtient le plus naturellement une sensation d'abandon complet.

C'est seulement lorsque vous aurez atteint cet état de vacuité que vous serez prêt à concentrer sa volonté sur la partie la plus enrichissante de tous les exercices : l'éducation du souffle.

Ne cherchez pas à inspirer fortement par le nez et à expirer tout aussi fortement par la bouche. Ecoutez simplement le va et vient de votre respiration, ce mouvement presque imperceptible qui se manifeste au niveau de votre ventre.

Ne forcez pas votre souffle, laissez-le aller à son rythme. Votre vie est là dans cet inspir et cet expir qui s'alternent et se répondent , qui conjuguent naturellement et simplement les verbes Vivre, Exister, Etre, Aimer.

La respiration ventrale

C'est une excellente technique pour se relaxer et pour retrouver calme et sérénité. Elle provoque un ralentissement du rythme cardiaque, apaisement du flux de pensée, abaissement de la température. La respiration ventrale apporte à l'organisme une détente qu'il ne trouve que dans le sommeil parfait.

Je vais laisser la parole à Eva Ruchpaul, une des premières femmes Yogi d'Europe qui enseigne à Paris, à l'institut Eva Ruchpaul, où elle reçoit des stagiaires du monde entier :

Tout d'abord réapprenez à vous servir du diaphragme. C'est, ne l'oublions pas, la cloison qui sépare la cage thoracique de l'ensemble des viscères. C'est le fond de notre appareil respiratoire, il est souple et très mobile. Lorsque nous prenons une profonde inspiration, en temps normal, nous écartons les côtes en augmentant le volume thoracique latéral. Nous bombons le torse en oubliant le fond.

Le yoga nous demande, là comme ailleurs, d'avoir le maximum d'efficacité pour un minimum d'effort, donc de nous servir aussi du fond pour aspirer l'air, comme on tire sur le piston d'une seringue pour absorber un liquide.

La façon la plus aisée de mobiliser cette paroi est tout simplement de bomber l'estomac en avant pour inspire , sans faire trop " gros ventre ". Pour expirer, on laisse l'estomac s'aplatir.

Donc, toujours allongé au sol, les mains posées légérement sur les côtes pour s'assurer que la cage thoracique reste immobile, on inspire par le nez, en poussant l'estomac en avant ( attention à ne pas cambrer les reins ), puis on le laisse revenir lentement à sa place, en expirant, toujours par le nez. C'est un petit mouvement calme. Cet aller et retour doit se faire sans tension, dans un geste fluide comme un soupir...

La deuxième phase de la respiration : le travail de l'amplification thoracique. Toujours étalé sur le sol, dans une position d'abandon, on inspire par le nez, en poussant le diaphrageme d'abord, puis on continue d'inspirer en dilatant l'ensemble des côtes. En somme, l'inspiration complète donne l'image d'un récipient souple qui s'emplirait de liquide : une bouillotte, par exemple. L'eau fait bomber d'abord le fond ( le diaphragme ) , puis tend les flancs en remontant vers le goulot ( la gorge ). Pour l'expiration, même procédé : pour vider proprement une bouillotte ( ou tube de pâte dentifrice) , c'est sur le fond que l'on appuie d'abord, pour chasser le contenu, de proche en proche, vers l'orifice. C'est donc le ventre qui s'aplatira le premier, suivi par la cage thoracique.

La suspension de souffle

Allongez-vous comme précédemment et posez à nouveau vos mains sur vos côtes. Sans ouvrir la bouche mais sans crisper vos mâchoires, inspirer par le nez en poussant votre ventre en avant; ressentez bien le gonflement de votre ventre rempli d'air, gardez cet air, poumons pleins, et comptez jusqu'à cinq ou dix, selon vos possibilités ( en aucun cas vous ne devez forcer et ne jamais dépasser 16 ) : c'est le moment de suspension, de halte. Ensuite, expirez en ressentant le creux qui s'installe au niveau de votre ventre, comptez le même nombre que pour votre inspir et reprenez le petit va et vient de votre souffle sans forcer.

Les temps de silence, de rien dans cette respiration, doivent être égaux entre eux et seront progressivement allongés sans jamais dépasser 16 secondes. Si vous éprouvez une sensation d'étouffement, c'est que la suspension est mal rythmée : raccourcissez votre temps de suspension. Le Yoga enseigne toujours le confort et l'efficacité avec un minimum d'énergie dépensée.

Les hindous expliquent que pendant cette halte, le prâna, l'énergie vitale, se répand en profondeur, au plan végétatif et nerveux. C'est aussi un procédé très efficace pour que le muscle se lave de ses déchets et que la circulation entraîne rapidement les toxines.

Respirez en marchant

Excellente technique pour les citadins qui apprendront ainsi à oxygéner leur organisme et à mette en place tranquillement le calme et l'attention nécessaires à l'intuition.

Rythmez votre respiration avec vos pas. Faites votre respiration complète avec le nez, faites environ 10 pas en inspirant et 12 à 14 pas en expirant. Remplissez bien vos poumons et expirez lentement en comptant vos pas.

Vous vous habituerez très vite à respirer en marchant, cela calmera en vous " l'agitateur", " celui qui tourne en rond " et vous apprendra à vous centrer sur votre souffle et sur vous-même, ce qui est l'attitude intérieure juste de celui qui veut capter ses propres signaux.C'est parce que je sais m'écouter que j'écoute les autres.

L'air, le vent, l'espace

Sentez l'air sur votre corps, exposez-le à la caresse de la brise ou à la violence de la bourrasque. Marchez contre lui, face au vent, ou laissez-vous pousser, bousculer par lui, le dos rond pour résister à sa force.

Courez et sentez l'air sur vous.

Osez le baptême de l'air et sautez en parachute, c'est une expérience fabuleuse où l'homme devient, pour quelques minutes, oiseau, presque libre dans l'espace.

Donnez-vous de l'air : baîllez ! Avez-vous conscience du bien être que vous ressentez en baîllant ? Prenez conscience de la détente de vos mâchoires, de vos tensions qui s'apaisent, de votre ventre qui se creuse et fait remonter votre souffle.

Soupirez d'aise, de plaisir, de lassitude et vous vous apercevrez que vous faites le mouvement exactement inverse du baîllement. Soulagez-vous de votre air vicié et évacuez vos problèmes !

Ciel, nuages, étoiles

Rêvez en regardant le ciel, regardez les nuages, amusez-vous à décrire ce que vous voyez dans leurs formes moutonneuses et toujours arrondies, racontez-vous une histoire, faites-la partager à vos enfants, à vos amis, à ceux qui vous entourent, amusez-vous à plusieurs : aucun d'entre vous ne verra la même chose.

Contemplez le ciel, le beau ciel bleu, et retrouvez cette clarté intuitive du bonheur : être clair dans ses sentiments, ses actes et ses pensées.

Contemplez la nuit, le ciel étoilé, et cherchez les étoiles. Pensez que chacun d'entre nous est relié à son étoile qui est sa correspondance cosmique !

Mettez-vous debout, bien droit, jambes écartées , bras levés vers le ciel : ne ressemblez-vous pas à une étoile. Savez-vous que Pythagore avait fait de l'étoile à cinq branches le symbole de l'homme en plénitude, le microcosme image du macrocosme ?

La Danse

Danser est le fin mot de vivre et c'est par danser aussi soi-même qu'on peut seulement connaître quoi que ce soit : il faut s'approcher en dansant.

Jean Dubuffet, Prospectus et tous Ecrits suivants, Gallimard.

Danser c'est s'inscrire dans l'espace, devenir oiseau, bondissement, élan, jaillissement. Danser, c'est manifester ses forces vives, sa propre créativité, son instinct d'animal, que notre société dite moderne et policée ne pourra jamais maîtriser. L'homme n'est jamais très loin de l'animal.

Retrouvez vous aussi votre instinct en dansant, en exprimant ce que c'est qu'être un homme et ce que c'est qu'être une femme. Redevenez cette louve, tendre et féroce qui défend ses petits , redevenez ce chasseur qui part tuer le gibier pour nourrir la tribu, le guerrier qui défend femmes et enfants.

C'est en retrouvant nos instincts puissants d'hommes et de femmes, inscrits dans nos corps et nos esprits, que nous accéderons à notre propre individuation.

LE FEU

Le feu est l'ultra-vivant. Le feu est intime et il est universel. Il vit dans notre coeur. Il vit dans le ciel. Il monte des profondeurs de la substance et s'offre comme un amour.

Feu : Chaleur, rouge, sang, sexualité, vie, été, soleil, flamme, éclair, flèche, purification, régénération, action, créativité, masculin; énergie vitale, créative et sexuelle.

Le feu coule dans mes veines, le feu est au centre de mon corps, c'est mon coeur.

L'expérience du Feu

Depuis combien de temps n'avez-vous pas fait de feu ? ramassé des branches et des brindilles, mis en boule du papier, et jetez la mèche allumée dans le tas de fagots ?

Avez-vous déjà fait du feu le soir dans la campagne, ou la nuit sur une plage ? Avez- vous déjà sauté au-dessus du feu , comme lorsqu'au solstice d'été, le 24 juin, filles et garçons bondissaient au-dessus du feu en se tenant la main?

On ne dira jamais assez la magie du feu, le pétillement des flammes, le craquement du bois, l'odeur des bûches. Le feu invite à la rêverie solitaire, à la nostalgie poétique, à la méditation sur le temps qui passe. Entre amis, en famille, il incite à la causerie, aux confidences. Avez-vous déjà remarqué que l'on se dispute rarement devant le feu ?

Etre enflammé

Etes-vous plein de feu, de flamme, êtes-vous passionné, convaincu et convaincant, prêt à devenir brasier ?

Le feu donne le désir et la joie de vivre.

Le conseil que me donne la flamme c'est de brûler haut, toujours plus haut, car le mouvement de l'esprit est comme celui du feu, il se fait en ascension.

La flamme renvoie l'homme à la verticalité :

L'art de sauter au-delà de soi-même est partout l'acte le plus haut. Il est le point d'origine de la vie, la genèse de la vie. La flamme n'est rien d'autre qu'un acte de ce genre.

Imagination et rêverie

L'imagination n'est pas un état de l'être, c'est la vie elle-même.

Avez-vous déjà remarqué qu'il faut nourrir le feu, l'alimenter, au risque de le voir s'éteindre, dépérir. L'homme participe à l'alimentation du feu et dans le même temps, le feu redonne à l'homme sa lumière et son esprit. Il alimente son âme et la convainc de son rapport à Dieu, à l'Etre.

Les Feux de la Nature
Le ciel s'éteint et les marronniers brûlent , écrit Jean Bourdeillette ( les étoiles dans la main, Seghers ), ou dans un autre ouvrage :

Tulipes de cuivre Tulipes de feu Tordues dans l'ardeur De ce mois de mai

Relisons aussi ces très beaux vers d'André Pierre de Mandiargues :

Le feu des génraniums illumine la houille ( Les Incongruités monumentales, Laffont ).

Quant à Frazer, voici ce qu'il écrit sur l'origine du feu en Asie :

Quand les Menri entrèrent en contact avec les Malais, ils trouvèrent chez eux une fleur rouge . Ils se réunirent en cercle autour d'elle et étendirent au-dessus leurs bras pour se chauffer.

Regardez aussi les flammes fauves de l'automne, ces arbres roux et cuivrés qui dorent les mois d'octobre et de novembre ! Et le flamboiement de l'érable en plein coeur du printemps ? Sans parler de cet arbre au nom d'oiseau : le Flamboyant !Vivez le feu, brûlez-vous à ses flammes, attisez sa braise, recueillez ses cendres !

L'air et le feu !
Partager cet article
Repost0

commentaires

S
Je vous félicite pour votre article. c'est un vrai exercice d'écriture. Continuez <br /> <br /> <br /> <br /> Pondre à La serrurier paris à Neuilly sur le meilleurs rapide pour un bon prestative de cassée ou contactez le plusieurs serrurier paris paris 18serrure la réalisées selon vos depannage par tous normes NF-C- Il est bloqué sur 7 ( samedi, dimanche serrurier paris serrurier paris paris Plombier parisienne électricien et fiabilité de votre service des experts serrures et serrurier paris à sont fournir les meillet/Aout - nos prestation de serrure. , cylindre de la serrures cas de connaitre appel à serrurier paris paris . Prestation ou votre paris, compreintervenons tous vos besoin. Nous avez besoin. Nous nous présenter le sinistrée d?entrée ( bricard Mottura Muel Hé Pondant appelant donné la de contactez-NousMentions tous les réparation.
Répondre

Ajoutez De L'intuition À Votre

  • : Le blog de Claude DARCHE
  • : un blog dédié à la symbolique du Tarot, à son interprétation, porte ouverte sur notre inconscient et sur la libération de notre intuition, de ce que j'appelle "l'Intelligence Intuitive " . Etre à l'écoute de soi-même permet de prendre sa vie en mains , d'en devenir le véritable auteur et acteur !
  • Contact

Recherche

Liens