Le blog de Claude DARCHE

La plupart de nos difficultés viennent d'une perte de nos contacts avec nos instincts, avec la sagesse hors d'âge, qui est engrangée en nous à l'abri de l'oubli.

Je vis ma vie comme je vis mon corps

Un jour, j'ai pris conscience que la personne avec qui je passais tout mon temps, c'était moi et, que moi, c'était aussi mon corps : mes bras, mes jambes, mon ventre, ma tête, mon sexe, mon visage, mes pieds, mes mains.

Je ne suis pas seulement esprit, mental, je suis aussi corps.

Si je suis incarné, si je suis chair, sang et os, si je suis corps c'est que mon corps est aussi ma vie. Je l'avais oublié ou écarté, parce que, souvent, cela me gêne, me dérange, m'entrave. Et pourtant, c'est par mon corps que je sais que j'existe, que j'ai du plaisir ou de la douleur.

C'est par mon corps que je vis.

Se connaître, s'écouter, s'aimer sont des verbes qui s'adressent aussi au corps , et pas seulement à notre mental ou à notre intellect.

L'intuition ne donne sa pleine mesure que si nous sommes reliés à l'essentiel, à ce qui est le plus humain et le plus spirituel. Il ne s'agit pas de s'engager sur un chemin ascétique, mais plutôt sur la voie de la conscience et de comprendre la véritable dimension humaine.

Les quatre éléments

Par mon corps, je vis les quatre éléments : la terre, l'eau, l'air et le feu. Le feu m'habite, je repose sur la terre, l'air emplit mes poumons, l'eau me régénère. Que faites-vous d'autre que de participer aux quatre éléments lorsque vous mangez du pain ?

Il y a d'abord la terre dont est issu le blé, la graine qui germe et pousse; l'eau, avec laquelle la farine est pétrie; l'air, qui permet à la pâte de lever; le feu qui cuit cette pâte, la dore, la rend croustillante, et achève la transmutation du blé en pain.

Tout comme le pain, l'homme participe des quatre éléments.

A demain pour la terre et l'eau !

Le Rêve

Il faut dormir, les yeux ouverts, il faut rêver avec les mains... Il faut rêver à haute voix, il faut chanter jusqu'à ce que le chant s'enracine, tronc, branches, oiseaux, astres.
Il faut rêver jusqu'au passé, jusqu'à la source, remonter les siècles en ramant au-delà de l'enfance, au-delà du commencement.
Il faut désenterrer la parole perdue, rêver vers l'intérieur, vers l'extérieur...

Le rêve est la voie royale de l'inconscient, et l'inconscient est la source même de l'intuition. Chaque nuit, nous plongeons dans un océan de souvenirs, de réminiscences, de symboles et d'archétypes; chaque nuit, nous en apprenons un peu plus sur nous, sur ce que nous sommes, sur nos peurs, nos angoisses, nos frustrations, nos blocages mais également sur nos désirs, nos potentialités, nos aspirations. Puisque nous croyons au soleil et à ses bienfaits, pourquoi ne pas croire à la lune et à ses sortilèges ?

Nuit où je plonge et où je me ressource, nuit où je reprends contact avec la mémoire de l'humanité, nuit où je m'abreuve et me nourris à la Grande Mère cosmique, nuit qui révèle le jour, notre jour !

Comme le dit si bien Jung :

Le rêve est une porte étroite, dissimulés dans ce que l'âme a de plus obscur et de plus intime; elle ouvre sur cette nuit originelle cosmique qui préformait l'âme bien avant l'existence de la conscience du moi et qui la perpétuera bien au-delà de ce qu'une conscience individuelle aura jamais atteint... Par le rêve, nous pénétrons dans l'être humain plus profond, plus vrai, plus général, plus durable, qui plonge encore dans le clair obscur de la nuit originelle où il était un tout et où le Tout était en lui, au sein de la nature indifférenciée et impersonnalisée... Jamais je n'ai pu, en dépit de tout le scepticisme et des critiques qui s'agitaient en moi, me résoudre à ne voir dans les rêves qu'une quantitié négligeable. Quand ils nous paraissent insensés, c'est nous qui sommes insensés , privés selon toute apparence, de cette finesse d'esprit nécessaire pour déchiffrer les messages énigmatiques de notre être nocturne. Personne ne doute de l'importance de la vie consciente et de ses expériences ; pourquoi douter alors de la signification des déroulements inconscients ? Ils sont aussi notre vie; en eux, elle palpite autant, si ce n'est parfois plus, qu'en notre existence diurne...

Le rêve est sans conteste le meilleur moyen de se connaître, un moyen à la portée de tous les hommes, une structure vitale qui existe pour notre meilleur équilibre. Le rêve révèle la situation intime du rêveur, situation dont le conscient ne veut rien savoir, ou dont il n'accepte la vérité et la réalité qu'à contre-coeur. Notre véritable personne nous plait rarement : nous aimerions mieux donner telle ou telle image. Cessons de tricher et redécouvrons le merveilleux langage symbolique du rêve, il ouvre grand les fenêtres de notre intuition et de notre évolution.

Le rêve est également une réaction contre tout ce qui nous enferme, nous rétrécit, nous conditionne, nous contrarie, nous réduit, ou nous fait souffrir. Si la vie dite consciente, la vie diurne, par la présence des autres humains, les différentes obligations sociales, rendent l'homme contingent, le rêve lui rend sa vie individuelle, personnalisée, la vie de son être propre.

De quelques idées fausses sur le rêve

En premier lieu, chassez de votre esprit que l'état de rêve n'est qu'un état, une activité transitoire, plutôt exceptionnelle, presque anormale, n'intervenant que de temps à autre dans notre sommeil !

Comme nous l'avons déjà vu avec Jung, nous avons deux sortes de pensée : le rêve et la pensée dirigée, et c'est cette dernière, la pensée réfléchie, dite normale, qui est momentanée. Au colloque de Cordoue, Science et Conscience, en 1979, qui rassembla des savants et des philosophes du monde entier, André Virel ( président de la société internationale des techniques d'imagerie mentale ) rappelait la notion de continuum onirique et que dans le sommeil paradoxal :

La pensée onirique s'écoule à l'état pur et constitue toute la pensée. A l'état de veille son écoulement nous est masqué par l'émergence d'une pensée construite qu'elle sous-tend. En état de veille détendue, la pensée onirique devient accessible à la conscience vigile .

Dans ce domaine, la science occidentale rejoint maintenant les plus vieilles philosophies hindoues ou bouddhistes : ce n'est pas la pensée logique qui domine dans l'être humain.

Relisons encore Bergson sur une conférence qu'il donna en 1901 sur le rêve :

Tu t'imagines que pour entendre un chien aboyer et pour comprendre que c'est un chien qui aboie, tu n'as rien à faire ! Erreur profonde ! Tu donnes, sans t'en douter, un effort considérable. Il faut que tu prennes ta mémoire entière, toute ton expérience accumulée, et que tu l'amènes par un resserrement soudain à neplus présenter au son entendu qu'un seul de ses points, le souvenir qui ressemble le plus à cette sensation et qui peut le mieux l'interpréter : la sensation est alors redécouverte par le souvenir. Il faut d'ailleurs que tu obtiennes l'adhérence parfaite, qu'il n'y ait pas le plus léger écart entre eux ( sinon tu serais précisément dans le rêve ); cet ajustement, tu ne peux l'assurer que par une attention ou plutôt par une tension simultanée de la sensation et de la mémoire... Ta vie à l'état de veille est donc une vie de travail, même quand tu ne crois rien faire, car à tout moment tu dois choisir, et à tout moment exclure.

Tu me demandes ce que je fais quand je rêve ? Je vais te dire ce que tu fais quand tu veilles. Tu me prends, moi, le moi des rêves, moi la totalité de ton passé, et tu m'amènes, de contraction en contraction, à m'enfermer dans le très petit cercle que tu traces autour de ton action présente. Cela c'est veiller, c'est vivre de la vie psychologique normale, c'est lutter, c'est vouloir. Quand au rêve, as-tu besoin que je te l'explique ? C'est l'état où tu te retrouves naturellement dès que tu t'abandonnes, dès que tu négliges de te concentrer en un seul point, dès que tu cesses de vouloir... où est la différence essentielle entre le rêve et la veille ? Nous nous résumerons en disant que les mêmes facultés s'exercent , soit qu'on veille, soit qu'on rêve, mais elles sont tendues dans un cas, relâchées dans l'autre. Le rêve est la vie mentale toute entière moins l'effort de concentration.

Le rêve : l'activité créatrice par excellence

La création du rêve est différente de celle de l'état de veille parce qu'elle est beaucoup plus puissante.

L'un des attributs principaux de notre inconscient est de créer. Nous l'avons vu, au chapitre I, les découvertes importantes ont toujours leur source dans notre inconscient et elles sont toujours le fruit de ruminations inconscientes qui les préparent : la grande force du rêve est de les faire apparaître, de les propulser dans le conscient.

Un très grand nombre de pensées créatrices, d'idées novatrices, de découvertes, d'inventions, d'innovations, trouvailles reposent en chacun de nous; seul le rêve peut aller les pêcher dans notre grand océan intérieur. C'est là que se mettent en route le processus intuitif et la créativité. On pourrait définir la créativité comme la mise en action de l'intuition.

Il nous faut apprendre à prendre au filet ces poissons de l'esprit et de l'imaginaire que le rêve ramène de manière très éphémère en surface, au risque de les voir disparaître à tout jamais !

Ce merveilleux pouvoir créateur nous concerne tous puisque nous l'avons tous en nous ! Nous avons besoin d'être créatif pour nous-même, pour notre famille, notre travail ( quelle que soit notre activité ) . Contrairement à ce que la plupart croit, la créativité n'est pas le résultat de la pensée attentive, précise, concentrée qui provient d'un effort ; elle jaillit de la pensée globale, vagabonde, errente, rêveuse. Einstein qui n'hésitait pas à dire que L'imagination est plus importance que la connaissance, a réalisé ses trois plus grandes découvertes, non pas attelé à son bureau ou dans son laboratoire, mais dans des circonstances très différentes :

- L'une alors qu'il jouait du violon ( elle lui a valu le Prix Nobel) - La deuxième ( l'espace-temps ) en rêvant

- La troisième ( la relativité ) alors qu'il écoutait les oiseaux dans la nature et essayait de les imiter !

Ces trois exemples sont un encouragement à rêver, à devenir un visionnaire, un voyant au sens noble du terme !

Le Rêve est une porte qu'il suffit de pousser dans notre propre être intérieur pour trouver solution à tous nos problèmes !

Le rêve comme déclencheur de l'intuition

C'est très simple et très efficace ! Mais je me suis aperçue que les choses élémentaires étaient en fait très efficaces et que, bien souvent, on les négligeait, à cause justement de leur évidence d'où l'axiome pourquoi faire simple lorsque l'on peut faire compliqué ?

Si vous avez un problème à résoudre, une nouvelle orientation à prendre, un choix à faire quel que soit le domaine de votre vie, demandez à votre inconscient de résoudre ce problème grâce à vos rêves.

Vous allez non seulement vous écouter durant la phase diurne de votre personne, mais également durant votre phase nocturne. Le rêve, c'est aussi l'écoute et la vision intérieure.
* Si vous n'avez jamais communiqué avec votre inconscient, cela vous demandera plus de temps. Votre inconscient n'est nullement un esclave à votre service, c'est un ami, et même plus, c'est Vous dans votre sagesse supérieure, Vous en tant qu'être cosmique et divin, Vous avec votre dimension humaine dans ce qu'elle a d'universelle et d'unique.

* Pour que le problème qui vous occupe ait le plus de chance d'être résolu, il faut qu'il ait déjà été " travaillé à l'état de veille". Il faut que vous accordiez de l'importance à votre question, que cela soit quelque chose d'essentiel pour vous, que vous y ayez mis déjà une grande énergie. L'intuition n'est pas la spontanéïté et le processus intuitif ne se déclenche que si la question est fondamentale !

On ne joue pas avec son inconscient, on ne le trompe pas ! Si vous vous moquez éperdument de la question que vous lui posez ou si vous n'y attachez qu'une importance toute relative, il fera exactement comme vous et vous répondra d'une façon vague ou incompréhensible !

Respectez votre inconscient, il vous respectera !

Ayez confiance en votre inconscient en lui posant une question fondamentale pour vous comme vous le feriez avec un ami , et lui aussi, comme le véritable ami qu'il est pour vous, vous donnera une solution, un conseil, un flash intuitif qu'il ne tiendra qu'à vous de mettre en pratique !

* Posez à votre inconscient une question claire et précise et, si besoin, écrivez-là jusqu'à ce qu'elle vous semble correctement formulée. Faites comme Thomas Edison qui, chaque soir, dressait la liste des problèmes qu'il voulait résoudre grâce à son rêve la nuit suivante, juste avant de se coucher. Pour ma part, je préfère la formuler à haute voix. Là encore, c'est une question de ressenti.

* Avant de vous coucher, mettez-vous dans une pièce calme où personne ne vous dérangera et posez votre question à votre inconscient en le remerciant par avance de la solution qu'il vous donnera. Si vous sentez la moindre résistance en posant la question, c'est que ce n'est pas la bonne question. Pour que l'inconscient réponde à la sollicitation, la sollicitation doit correspondre à un investissement profond de votre être. Si vous préférez poser votre question mentalement et en étant couché, faites-le ! L'essentiel est d'entrer en communication avec votre inconscient et d'entamer un dialogue aussi fructueux que possible !

Le plus important dans cette technique du rêve réside toujours dans la confiance accordée à notre inconscient. L'anglais R. L. Stevenson, au siècle dernier, sollicitait son inconscient quelques instants avant de s'endormir pour qu'il lui procure de bien meilleures histoires que celles qu'il avait pu concevoir uniquement avec l'imagination de son conscient. C'est grâce à cette méthode qu'il rédigea son célèbre roman : L'Etrange cas du Dr. Jekyll et Mr. Hyde.

* Si votre inconscient ne répond pas immédiatement, et c'est bien souvent le cas, recommencez en lui accordant toujours la même confiance ! Vous avez le droit de douter de vous, mais jamais de lui! Si votre question n'obtient pas de réponse, c'est qu'elle n'est pas capitale pour vous ! Pourquoi vous mentez-vous ?

J'ai retenu un exemple exceptionnel de solution donnée par l'inconscient pour vous montrer jusqu'à quel point, si nous le voulons et si nous y croyons de toutes nos forces, la réponse de nos jours viendra de nos nuits :

L'assyriologue Herman Hilprech travaillait dur au déchiffrage d'une inscription se trouvant sur des fragments déterrés. Finalement il crut trouver une solution et la publia, bien qu'il n'en fût pas tellement satisfait. Une nuit, il eut le rêve suivant : la silhouette d'un prêtre assyrien lui apparut, lui raconta toute l'histoire des fragments et lui montra comment il fallait les assembler pour pouvoir lire facilement l'inscription. Le jour suivant, Hilprech assembla les morceaux dans l'ordre indiqué. Il put alors déchiffrer ffacilement l'inscription et elle lui confirma ce que le prêtre lui avait dit et montré en rêve ( raconté par Milan Ryzl, pionnier de la parapsychologie ).

Comment se souvenir de ses rêves ?

De très nombreuses personnes disent ne pas se souvenir de leurs rêves. En général, elles ne veulent pas s'en souvenir et se protègent pour ne pas faire monter au conscient des situations trop pénibles ou trop douloureuses pour elles.

Certains rêves peuvent aussi apparaître comme effrayants et ne donnent aucune envie de réïtérer la même expérience la nuit suivante ! Si tel est votre cas, dédramatisez votre rêve : vous êtes dans un monde symbolique qui utilise des images-choc pour justement vous réveiller et vous montrer le noeud de votre problème ou de votre recherche.

Si vous ne vous souvenez pas de vos rêves, changez votre état d'esprit : envisagez cette phase nocturne de votre vie comme une partie aussi importance que votre phase diurne, comprenez que cette activité est destinée à vous aider, à résoudre vos problèmes, vos conflits, vos souffrances. Comprenez que le rêve vous aidera à mettre à jour vos dons, vos potentialités, vos capacités, qu'il est une mise en lumière de notre personne et de notre être profond, de ce que Jung a appelé le processus d'individuation.

Les procédés pour renforcer le souvenir de vos rêves :

- Tenez un journal de vos rêves, un cahier spécialement réservé à cet effet, où vous les noterez scrupuleusement, même si vous ne les comprenez pas objectivement. En y revenant plus tard, vous serez étonné de la justesse de leur signification et de leur contenu symbolique. Ne dîtes surtout pas : cela ne veut rien dire, c'est idiot ! C'est plus justement que vous n'êtes pas encore prêt à décrypter votre rêve, le message que l'inconscient vous envoie. Faites- vous confiance et laissez-faire : la réponse viendra ! Contentez-vous d'enregistrer et d'y croire !

- Placez près de votre lit un magnétophone ou un bloc et un crayon pour enregistrer vos rêves à l'instant de votre réveil.

- Discutez de vos rêves avec d'autres personnes pour développer votre conscience du fait que vous rêvez.

- Adoptez un truc pour faciliter la remémoration de vos rêves. Par exemple, avalez une gorgée d'eau au moment de vous endormir. Avalez une autre gorgée d'eau au réveil et le rêve vous reviendra en mémoire.

- En vous endormant tous les soirs, suggérez-vous que vous accorderez attention à vos rêves et que vous vous en souviendrez à votre réveil.

- Eveillez-vous en douceur : ne sautez pas hors du lit, ne vous asseyez pas. Essayez de passer vos rêves en revue, puis prenez votre magnétophone ou votre bloc et votre stylo pour en prendre note.

- Appréciez la valeur de votre hémisphère droit dans la remémoration vive de vos rêves ( couleur, thème et action).

- Trouvez un partenaire, un ami, avec lequel discuter de vos rêves et des siens régulièrement.

Le rêve éveillé

Le savant anglais, Charles Mac Creery, de l'institut de recherches psychologiques d'Oxford nous dit :

Les possibilités sont énormes de vivre en rêve ce que l'on veut. Notre cerveau est capable de beaucoup de choses qui ne sont pas encore exploitées aujourd'hui.

Et selon Peter Walden ( la Haute Ecole de l'Interprétation des rêves)

Il ne fait aucun doute que chaque personne peut provoquer des rêves déterminés, être le scénariste de ses rêves.

La rêverie orientée est une technique ancestrale qui consiste à solliciter ses rêves pour qu'ils soient utiles. Des écrits datant de trois mille ans avant J.C. et contenant des formules rituelles à cet usage le prouvent. On a retrouvé des formules semblables dans tout l'Orient : les Assyriens avaient une prière spéciale réservée à cet effet afin d'orienter leurs rêves. Les rêves étaient considérés comme une aide précieuse et divine pour mieux vivre et mieux être. Dans le langage symbolique et archétypique, l'individu demandait à la divinité de lui envoyer une vision, un rêve, qui l'orienterait dans son choix ou lui permettrait de mieux orienter son existence. C'était aussi une façon pour les mystiques de rentrer en relation avec le divin.

Le rêve éveillé

Le rêve éveillé est un acte libérateur qui permet à l'inconscient de s'exprimer et de s'affirmer, de laisser monter les flots d'images, de souvenirs, de réminiscences mais aussi d'émotions et de sentiments. C'est une excellent technique pour libérer son intuition

Allongez-vous tranquillement, ou asseyez-vous confortablement, fermez les yeux et laissez votre rêverie vous envahir. Vous allez partir sur une image ( imaginez que vous êtes une fleur, un arbre, un animal, un objet, une autre personne etc...) puis d'autres associations vont venir et vous exprimerez tout cela à voix haute. Je vous conseille de vous enregistrer. Vous serez étonné du résultat !

C'est, en outre, un excellent moyen pour se relaxer et évacuer les problèmes de la journée ou pour chercher des idées neuves !

Exemple de rêverie éveillée :

Je vois une fleur, elle est belle, rouge comme un coquelicot dans un champ de blé. J'aime le rouge, il me rappelle un manteau que ma grand mère portait et que je trouvais absolument magnifique. D'ailleurs la première voiture que j'ai achetée était rouge. Et si cette fleur, c 'était moi entrain de m'épanouir, entrain de m'ouvrir. Une fleur rouge, cela évoque l'amour, la passion, la rencontre de deux individus, la flamme, la sexualité. J'aimerais rencontrer quelqu'un, avoir une belle histoire d'amour, j'aurais envie d'être comme cette fleur rouge qui rayonne sous le soleil d'été etc...

Ce type de rêverie éveillée est active et créative.

Le rêve éveillé dirigé

Le rêve éveillé dirigé est une technique mise au point par le Suisse Robert Desoille. Une séance de rêve éveillé se déroule dans la pénombre avec un groupe de six ou sept personnes maximum. Les participants s'installent confortablement, de préférence couchés sur le dos. La séance peut durer entre une demie heure et deux heures. L'animateur joue le rôle de guide. Il ne rêve pas mais propose des images aux participants. Les premières images sont très neutres, elles sont destinées à rassembler le groupe dans un espace imaginaire commun. Puis l'animateur introduit subtilement des images rattachées au problème à traiter, et le groupe intègre ces images dans son rêve. Un observateur discret prend des notes au fur et à mesure. A la fin de la séance, l'animateur ramène progressivement le groupe à la réalité.

Cette tchnique est utilisable pour tout problème d'une certaine importance pour lequel on dispose d'un budget temps suffisant.

C'est une méthode qui, dans une entreprise, permet de rassembler un groupe sur un projet et qui fait tout autant appel à l'intuition qu'à la créativité.

La rêverie libre

Mais vous pouvez aussi autoriser votre esprit à errer sans but, librement , vers le passé ou vers le futur. Visualisez les images aussi nettement que possible. Appréciez les chemins qu'emprunte votre rêverie éveillée. Renversez-vous un instant dans votre fauteuil et fixez l'espace. Fermez les yeux ou concentrez- vous sur un objet intéressant et laissez-vous aller.

Rêvez en regardant les nuages, le ciel, en laissant vos yeux se poser sur un objet, sur une couleur, sur une autre personne, rêver sans but et sans objectif défini est une méthode qui favorise la mobilisation de notre hémisphère droit.

La rêverie éveillée, en plus d'être un plaisir, est nécessaire à votre santé, à votre bonheur, à votre intuition et à votre créativité. Cette technique vous permet de réduire votre stress et d'aller vers de véritables visions, des

anticipations que peut-être vous ne réaliserez jamais , mais cette anticipation exprime une idée originale. Vous aurez dans l'avenir tout loisir de l'écarter, mais aussi de la conserver ou encore de l'améliorer.

l’intelligence intuitive

IDEA OU LA CLE DU PROCESSUS INTUITIF

Je rassemble mes outils : la vue, l’ouie, le goût, l’odorat, le toucher, l’esprit.

Nikos Kazantzaki ( Lettre au Greco )

Pour vous, maintenant, nous allons tenter de cerner ce qu’aujourd’hui, au moment où vous découvrez ce livre, ce qu’est l’intuition. Vous avez déjà manifesté un intérêt en l’achetant , alors où en êtes-vous ?

Et vous, comment vous situez-vous ?

Voici quelques questions qui vous permettront de vous définir par rapport à l'intuition :

- Si vous dîtes intuition,vous pensez à quoi ? - Etes-vous intuitif(ve ) ?

- Quels sont les éléments qui vous incitent à penser que vous êtes ou non intuitif(ve ) ?

- Quelles sont vos anecdotes personnelles sur l'intuition ?

- Est-ce que vous connaissez des personnes intuitives ? Si oui, à quoi avez-vous remarqué qu'elles étaient intuitives ?

- Est-ce que vous rêvez souvent . Est-ce que vous avez déjà fait des rêves prémonitoires ?

- Avez-vous confiance en vous, en votre jugement ?

- Est-ce que votre première impression est souvent la bonne ?

- Devinez-vous facilement ce que pense quelqu'un ?

- Prenez-vous plaisir à imaginer l'impossible ? A vous créer une vision de ce que vous pourriez être dans quelques années ?

• - Avez-vous besoin de beaucoup d'informations pour prendre une décision ?

• - Pourquoi avez-vous acheté ce livre sur l'intuition ?

• - Dit-on de vous que vous êtes attentif(ve ), sensible, à l'écoute des autres ?

• - Vous arrive-t-il de rentrer dans une pièce et de sentir tout de suite l'ambiance ?

• - Repérez-vous tout de suite ce qui est faux et ce qui est vrai chez un individu ?

• - Voyez-vous les événements, bons ou mauvais, arriver vers vous ,

  - Vous êtes vous déjà dit des phrases comme " il faut absolument que j'appelle telle personne " ou " il faut que je rencontre Jean-Marc, je ne l'ai pas vu depuis longtemps et aujourd'hui ça me semble important ? "

  - Avez--vous peur de ce que vous ne pouvez pas contrôler rationnellement ?

  Ces questions vous ont permis de mesurer vos résistances face à l'intuition.

  Globalement elles viennent d'un schéma scientifique qui a fait ses preuves, reste toujours valable, mais devrait autoriser d'autres approches que la sienne. En effet, dans son désir louable d'insister sur l'observation exacte et la vérification, la science met uniquement l'accent sur le mesurable.

  Mesurer quelque chose, c'est en faire l'expérience selon certains critères, d'après lesquels on peut faire des observations d'une grande rigueur, susceptibles d'être vérifiées par d'autres.

La mesure a permis à la science de faire d'énormes progrès dans la connaissance de l'univers matériel. Mais, à cause de ce succès, la mesure est devenue une sorte d'idole vénérée par une encore trop grande majorité de scientifiques ( hormis tous les autres dont Einstein comme nous l'avons vu ) qui rejètent tout ce qui ne peut être mesuré ! C'est une affirmation bien étrange, mais fort courante, que les choses non mesurables ne méritent pas d'être prises en considération.

Comme le dit si justement Jung :

Personne ne doute de l'importance de sa vie consciente et de ses expériences, pourquoi douter alors des déroulements inconscients ? Ils sont aussi notre vie ; en eux, elle palpite autant, si ce n'est parfois plus, qu'en notre existence diurne.

Pourquoi douter de ce dont des millions d'êtres font, chaque jour, l'expérience ? L'intuition leur ouvre soudain une porte que la plupart emprunte et pour leur plus grand épanouissement.

Les résistances de bon nombre de nos congénères face à l'intuition reposent très certainement sur des motifs d'ordre psychologique : la conscience est une des conquêtes les plus précieuses de l'homme qui a dû pour l'affermir lui consacrer de rudes efforts et un long apprentissage, d'où l'aversion de certains pour tout ce qui est dit irrationnel ou inconscient !

Mais repensons à tous les grands maîtres spirituels ou prophètes venus sur terre, dont les hommes relisent les textes depuis des millénaires : qu'il s'agisse de Bouddha, de Mahomet, de Jésus , ne nous ont-ils pas toujours laissé le message que l'important pour l'homme était de redevenir pareil au petit enfant ?

L'intelligence intuitive nous donnerait-elle un sixième sens.

Tout d'abord l'intuition ne peut fonctionner que si consciemment ou inconsciemment une question, un problème, vous occupent l'esprit, le coeur et le corps., que si vous êtes passionné par cette question.

L'intuition ne se met en route qu'à cette condition. Ceux qui affirment qu'une intuition leur est soudainement venue alors qu'ils n'avaient encore jamais pensé à cette question en particulier seront obligés de prendre conscience, s'ils y réfléchissent avec honnêteté, et s'ils s'écoutent vraiment qu'en fait, cette soi- disant question anodine les occupait tout entiers. Elle était peut-être en eux à l'état latent ou inconscient mais elle était omniprésente en eux.

Cette question peut être souvent non reconnue parce que non autorisée par l'entourage, l'environnement, le conjoint, toute personne ou toute situation gênant le sujet. Mais si le phénomène intuitif se met en route, c'est que l'individu est capable de passer par-dessus ses soi-disants gênes ou empêchements. En fait, il se sait autonome et le prouve.

L'intuition s'exprime quand on a pris l'habitude de s'écouter, quand on se fait confiance et que l'on n'a aucune réticence ou peur à descendre en soi- même pour capter la vérité d'une situation au-delà des apparences.L'intuition relève d'une dimension profonde de l'homme, d'un sixième sens, de ce que l'on pourrait appeler l'ECOUTE INTERIEURE ACTIVE qui, elle, est dégagée du tumulte émotionnel.

la suite dans le prochain article ! et d'ici là écoutez vous !

Le Jeu de Mademoiselle LENORMAND

Voici un jeu d’une richesse exceptionnelle ! Il parle des mythes et des héros de la Grèce Antique, rejoint les symboles alchimiques et astrologiques, en passant par la magie des fleurs, des nombres et des étoiles. Croisement de différentes traditions, ce jeu de 54 cartes tisse une toile entre le monde matériel et le monde spirituel, il combine raison et intuition, logique et voyance, géomancie et kabbale, il demande une bonne connaissance de la symbolique en général et de la numérologie.

Ce jeu fut créé par la célèbre voyante, Marie Adélaide Lenormand, qui dès son plus jeune âge, donna des signes très précoces de ses dons de medium et de devineresse puisqu’elle disait déjà leur avenir à ses amies dans le collège pourtant très collé monté qu’elle fréquentait. Sufragette avant l’heure et militante de la cause féminine, Marie Adélaide vécut en Angleterre où elle fit fortune, revint en France et prédit l’avenir aux plus grands, à la future impératrice Joséphine, à Napoléon qui la fit embastiller, à Robespierre, Danton et Marat à qui elle décrivit leur mort, sans qu’ils en cru un mot ! En 1843, Marie Adélaide rêve de Sirius, son étoile, elle voit sa fin approcher et se dépêche de finir de rédiger ses mémoires. Le 25 juin de la même année, elle s’éteint non sans avoir donné de multiples conseils à ses proches et leur avoir demandé de toujours penser à elle avec joie et bonheur.

COMPOSITION DU JEU

Ce jeu se compose de 2 cartes qui représentent le consultant et la consultante, et de 52 cartes divisées en 5 parties distinctes :

• La conquête de la Toison d’or où l’on parle du commerce, d’argent , et de vie professionnelle
• La guerre de Troie où il est question de la vie en société que mène le consultant, de ses ambitions et projets, et de la santé
• Le Grand Œuvre ou Mariage Alchimique où il est question d’amour, de mariage, d’amitié, des liens familiaux et de toutes les affaires de cœur
• Les évènements imprévus qui sont représentés par les bonheurs soudains, les défaites inévitables, tout ce qui dans notre vie, vient entraver ou faciliter le cours des choses
• L’ordre du Temps où il est question de voyages et de déplacements, du temps, de sa rapidité ou de sa lenteur.

Pour interpréter une carte, regardez le Grand Sujet au milieu de la carte et évaluez la situation, voyez de quoi il s’agit et surtout lisez le titre et le sous titre donné par mademoiselle Lenormand. Ensuite allez à ce que l’on appelle les petits sujets. Ils sont au nombre de trois :

• sujet de droite en bas : qui vous parle du futur
• sujet de gauche en bas : le passé
• la fleur au milieu : par la symbolique des fleurs, le jeu donne une indication précieuse

Enfin, la constellation en haut , au-dessus du Grand sujet permet de mieux cerner la réponse.

EXEMPLE :

As de trèfle ( carte de la toison d’or )

Lettre C = 4( nombre de travail et de succès )

Description du grand sujet par Mademoiselle LENORMAND : Forêt dans laquelle est suspendue la Toison d’Or. Jason se battant pour la prendre contre des hommes armés. Signification : vous remporterez la victoire en acceptant la lutte et le combat !

En bref, un jeu ardu pour une voyante d’exception !

Les Roys

Ils sont l’autorité, le pouvoir, la loi ; celui qui est sur terre pour représenter le ciel, la justice divine. Les Rois ont l’obligation de régner et de faire prospérer leur royaume dans la paix et l’équité. Concrètement, le Roi est le père, le mari, le compagnon, l’autorité dont vous dépendez, la hiérarchie. Sur un plan supérieur, l’image du Roi concentre les désirs d’autonomie, de gouvernement de soi- même et de sa conscience. Les Rois, dans le tarot, sont tous assis sur leurs trônes, tenant en main droite l’attribut de la famille à laquelle ils appartiennent (Coupe, Épée, Deniers, Bâton).

Le Roy de Coupe

Ce Roi est bon et généreux. Si vous le rencontrez sur votre route, il vous réconfortera et vous redonnera confiance. C’est un homme tourné vers la spiritualité et vers le Beau ! Ses amours sont solides, ses amitiés sincères, mais il donne beaucoup plus qu’il ne reçoit. Tout au long de sa vie, il devra faire preuve de patience et sera le plus souvent en butte à l’incompréhension d’autrui qui prendra sa profonde gentillesse pour de la mollesse ! Comparez-le avec le Pape ou l’Hermite...

Le Roy d’Épée

Notre Roi est intransigeant, rigoureux, voire rigide. Il sait se battre et ne redoute aucun adversaire. Sa parole est semblable au fil de son épée, acérée et redoutable. Ne vous en faites pas un ennemi, il pourrait vous nuire. On le trouve dans les professions concernant le droit, la médecine, l’administration, le domaine militaire. Il est un mari exigeant, un père intransigeant qui, à l’occasion, se transforme en véritable tyran.

Le Roy de Deniers

Si vous le sortez dans un tirage, vous pourrez vous dire que la période de vaches maigres est bel et bien finie ! C’est un homme qui sait gérer son argent, le placer, le faire fructifier. Il est très angoissé à la seule idée de pouvoir manquer de quoi que ce soit. Ce n’est pas un sentimental, mais au demeurant c’est un excellent père de famille. Ne lui parlez pas de surprise ou de voyages, il déteste l’inattendu ! Riche commerçant, propriétaire terrien, grand bourgeois, c’est un personnage influent qui aime son confort et ses habitudes !

Le Roy de Bâton

Cette lame symbolise l’autorité et le pouvoir. Très paternaliste, le Roi de Bâton analyse, étudie, puis conseille les autres. C’est une lame qui annonce une période de tractations diverses, de négocia- tions serrées que notre homme réglera toujours avec une parfaite maîtrise. Son moteur essentiel reste la réussite sociale. Il ne s’intéresse que de très loin au domaine affectif ou émotionnel, qu’il juge trop compliqué et perturbateur pour la bonne marche de ses affaires !